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Si un mode de vie plus actif s’avère bénéfique pour notre santé générale, de nouvelles recherches s’appuyant sur un vaste ensemble de données génétiques montrent que la marche rapide peut ralentir de façon significative le vieillissement.

Une différence significative

En 2019, les chercheurs de l’université de Leicester avaient associé le fait de marcher à un rythme plus lent à la quarantaine à différents indicateurs biologiques de vieillissement accéléré (tels qu’un volume cérébral total plus faible) et estimé que 10 minutes de marche rapide par jour pouvaient augmenter l’espérance de vie d’une personne de trois ans. Publiés dans la revue Communications Biology, leurs derniers travaux ont permis de confirmer un tel lien de causalité.

Capuchons situés à l’extrémité des chromosomes, les télomères les protègent des dommages. Au fur et à mesure que nos cellules se divisent, ces derniers raccourcissent et finissent par empêcher la cellule de se diviser davantage, devenant alors sénescente. C’est pourquoi leur longueur est considérée comme un marqueur utile pour estimer l’âge biologique.

La nouvelle étude a analysé les données génétiques de plus de 400 000 adultes d’âge moyen provenant de la UK Biobank et les a comparées à des informations sur les vitesses de marche déclarées par les participants eux-mêmes et tirées des trackers d’activité qu’ils portaient.

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Décrite comme l’une des premières recherches à examiner ces facteurs dans leur ensemble, celle-ci a établi un lien clair entre une marche plus rapide et un âge biologique plus jeune : la mesure de la longueur des télomères a permis la mise en évidence d’une différence de 16 ans entre les sujets considérés comme marcheurs rapides et lents.

D’importantes implications

« Nos précédents travaux montraient que le rythme de marche constituait un prédicteur très puissant de l’état de santé, mais nous n’avions pas été en mesure de confirmer que l’adoption d’un rythme de marche rapide permettait d’améliorer réellement cette dernière », souligne Paddy Dempsey, auteur principal de l’étude.

Selon l’équipe, de tels résultats suggèrent que des mesures telles qu’une vitesse de marche habituellement plus lente constitueraient un moyen simple d’identifier les personnes à risque accru de maladie chronique ou de vieillissement malsain.

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