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— xalien / Shutterstock.com

Des chercheurs ont décrit une nouvelle maladie appelée plasticose, causée par l’ingestion de microplastiques. Bien qu’elle n’ait jusqu’à présent été identifiée que dans le tube digestif des oiseaux de mer, l’ampleur de ce type de pollution suggère qu’elle pourrait être répandue chez d’autres espèces.

La plasticose

Omniprésent dans nos sociétés, le plastique fait sans surprise partie des polluants les plus répandus, avec des quantités impressionnantes de ce matériau découvertes dans l’ensemble des environnements terrestres. Bien que des fragments microscopiques aient également été détectés chez divers animaux sauvages, d’élevage ainsi que dans les organes des personnes vivantes, l’étendue des dommages biologiques qu’ils causent reste encore obscure.

Dans le cadre de travaux publiés dans le Journal of Hazardous Materials, des scientifiques du Musée d’histoire naturelle de Londres ont examiné ses effets sur la santé d’une espèce d’oiseau marin, le puffin à pieds pâles, figurant, selon des études antérieures, parmi les plus touchées par ce type de pollution. Ce faisant, l’équipe a constaté que les symptômes des oiseaux étaient si constants qu’ils justifiaient la caractérisation d’une nouvelle affection.

La plasticose doit son nom à sa similitude avec d’autres maladies fibrotiques causées par des matériaux inorganiques, comme la silicose et l’asbestose. De minuscules fragments de plastique se logent dans le tube digestif des oiseaux et entraînent une cascade de problèmes.

— Imogen Warren / Shutterstock.com

Une cascade de problèmes

L’équipe a constaté que l’exposition aux microplastiques entrainait l’inflammation et la cicatrisation du proventricule, première cavité de l’estomac, jusqu’à ce qu’il finisse par se décomposer. Le fonctionnement des glandes sécrétant les composés digestifs pouvait également se retrouver altéré, affectant l’absorption des vitamines et rendant les volatiles plus vulnérables aux infections et aux parasites.

Si dans les cas extrêmes, l’accumulation de plastique non digestible dans l’estomac des poussins pouvait entrainer leur mort, chez ceux parvenant à survivre, la plasticose semblait impacter significativement leur croissance, avec un poids global plus faible et des ailes plus courtes.

Jusqu’à présent, la maladie n’a été documentée que dans le système digestif de puffins à pieds pâles, mais étant donné la fréquence du polluant, l’équipe affirme qu’il est probable qu’elle affecte également d’autres animaux et touche d’autres parties de l’organisme.

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rustinette
rustinette
1 année

l’humain est une catastrophe pour la faune et la flore, il détruit tout sur son passage et se croit le plus intelligent et fier de ses progrès , destructeur né , aucune empathie et le fric est en tête de liste rien pour sauver les animaux sauvages, j’ai honte d’être… Lire la suite »