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La légendaire machine d’Anticythère n’était peut-être qu’un vulgaire « gadget », selon une étude

Elle est souvent présentée comme le premier ordinateur au monde

machine d’Anticythère
Fragment principal de la machine — © Marsyas / CC-BY

Exhumée d’une épave antique en 1901, la machine d’Anticythère est souvent présentée comme une merveille technologique du monde gréco-romain et le premier ordinateur au monde. De nouvelles recherches suggèrent qu’il ne s’agissait pas d’un dispositif fonctionnel.

Conception bancale

Datant du Ier siècle avant notre ère, la machine d’Anticythère comprend des inscriptions, des échelles de mesure et plus de 30 roues dentées en bronze, que l’on pense avoir été utilisées pour suivre le mouvement de différents corps célestes. Ses restes étant incomplets et fortement corrodés, la question de savoir si elle était fonctionnelle ou non reste débattue.

Dans le cadre de travaux pré-publiés sur le serveur arXiv, des chercheurs ont créé un modèle informatique basé sur les résultats de précédentes recherches visant à percer ses secrets.

Menées par Alan Thorndike, les premières avaient conclu que la structure particulière des dents de la machine aurait produit un mouvement non uniforme de ses engrenages, tandis que les secondes signées par Mike Edmunds suggéraient un espacement irrégulier qui aurait largement affecté son fonctionnement.

D’après l’équipe, ces défauts auraient induit une probabilité de blocage ou de désengagement des engrenages considérable. Avec notamment l’aiguille ornée d’un soleil se figeant avant d’avoir pu effectuer un tiers de sa rotation. « L’ensemble des engrenages de la machine étant interconnectés, le blocage d’une seule paire aurait bloqué l’ensemble du mécanisme », écrivent les auteurs de la nouvelle étude.

Chacun des engrenages aurait permis de tracer le mouvement d’un corps céleste — © T. Freeth et al. / UCL / Science Reports Creatives Commons

Outil pédagogique

S’ils n’excluent pas la possibilité que les erreurs pointées par Edmunds aient été moins importantes ou impactantes lorsque la machine, endommagée par des millénaires passés au fond de la mer Égée, a été fabriquée, le niveau de précision requis pour qu’elle fonctionne correctement aurait été remarquable.

Dans l’ensemble, ces nouvelles données renforcent l’idée que le premier ordinateur analogique au monde n’était peut-être qu’un « outil pédagogique » plutôt qu’un instrument fonctionnel, permettant des mesures astronomiques précises.

Pour aller plus loin, découvrez ces 8 inventions très en avance sur leur temps.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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  • Ton article est bidon

    Renseigne toi sur une grosse entreprise de montre de luxe suisse qui reproduit le mécanisme de la machine

  • En étant objectif un minimum et en croisant cette « étude » avec d’autres sources, j’ai du mal à croire que cette machine ne soit qu’un gadget. On ne se donne pas un mal de chien à fabriquer un objet aussi travaillé dans les détails pour n’en faire qu’un truc inutile. Et même si c’était à but pédagogique, pédagogique pour faire quoi? Pour apprendre à d’autres à se servir du même type de « gadget »? C’est n’importe quoi.

  • Il faut bosser un peu avant de synthétiser des « bullshits » d’amateurs universitaires … le jeu dans les engrenages semble permettre de concrétiser des trajectoires elliptiques avec des engrenages circulaires. Le nombre impair de dents sur certains engrenages pour concrétiser des ratios numériques précis relève d’un savoir faire inouï …
    Que nos amis chercheurs amateurs se renseignent !!!