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La sonde chinoise a effectué la toute première détection « directe » d’eau sur la Lune

Les découvertes réalisées pourraient avoir d’importantes implications pour les futures missions habitées

— Evgeniyqw / Shutterstock.com

L’analyse des données collectées par la mission chinoise Chang’E-5 fin 2020 a permis de confirmer la présence d’eau dans le régolithe lunaire. Il s’agit de la première preuve obtenue à partir de mesures in situ.

Une première

Si des observations antérieures avaient révélé la présence de cette molécule essentielle à la vie dans la couche supérieure de poussière et de gravats à la surface de la Lune, elles provenaient soit d’engins spatiaux en orbite ou de passage, soit d’échantillons rapportés sur Terre. Selon les mesures effectuées par le spectromètre minéralogique lunaire de Chang’E-5, les proportions d’eau atteindraient 120 parties par million dans le nord d’Oceanus Procellarum, où la sonde avait atterri.

Fait intéressant, l’analyse d’une roche située à proximité a mis en évidence une teneur en eau plus élevée, atteignant environ 180 parties par million. Le fait que celle-ci soit légère et présente de nombreuses cavités suggère fortement une origine volcanique souterraine, et par conséquent l’existence d’une source d’eau supplémentaire dans les entrailles de la Lune.

Une telle interprétation se révèle cohérente avec l’histoire géologique d’Oceanus Procellarum, région lunaire qui aurait été volcaniquement active bien plus longtemps que prévu, selon l’analyse de l’échantillon rapporté sur Terre par Chang’E-5.

— © LIN Honglei / Science Advances 2021

Des implications potentielles pour les futures missions habitées

De nouvelles analyses de la teneur en eau de la roche seront nécessaires afin de déterminer si celle-ci provient effectivement de l’intérieur de la Lune. Si tel était le cas, cela aurait des implications majeures pour de futures missions habitées.

D’après les chercheurs, dont les travaux ont été récemment publiés dans la revue Science Advances, des dépôts volcaniques spécifiques pourraient ainsi être nécessaires au maintien de la vie humaine sur des bases lunaires à long terme à des latitudes plus basses, où les dépôts de glace sont moins susceptibles de se former.

À noter que l’Agence spatiale américaine prévoit d’envoyer sa sonde spatiale VIPER au niveau du pôle sud lunaire courant 2023, où elle sera chargée de cartographier et d’analyser les concentrations de glace d’eau.

Par Yann Contegat, le

Source: Science Alert

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