Aller au contenu principal

LUCA, l’ancêtre commun à tout le vivant actuel, est apparu bien plus tôt que ce que l’on pensait

"Nous ne nous attendions pas à ce que LUCA soit si ancien"

Luca
Image d’illustration — Maximillian cabinet / Shutterstock.com

L’origine de la vie sur Terre reste à ce jour l’une des énigmes les plus fascinantes dans le domaine de la science. Diverses recherches sont menées pour trouver cette origine, et l’une d’entre elles vient peut-être de trouver l’ancêtre de tous les êtres vivants de notre planète. Vieux de 4,2 milliards d’années, voici LUCA.

LUCA, qu’est-ce que c’est ?

Acronyme pour « last universal common ancestor » (ou « dernier ancêtre commun universel » en français), LUCA est la cellule ancestrale commune hypothétique à l’origine des trois domaines de la vie : les bactéries, les archées et les eucaryotes. Pour déterminer la nature de LUCA, plusieurs scénarios ont été proposés par les évolutionnistes moléculaires. L’hypothèse dominante propose qu’il s’agit très probablement d’un organisme unicellulaire qui a vécu il y a entre trois et quatre milliards d’années.

Mais comme il ne s’agit que d’une hypothèse, des recherches sont en cours pour identifier ce qu’est réellement LUCA. Dans une nouvelle étude, des chercheurs de l’université de Bristol en Angleterre ont identifié une très ancienne cellule qui pourrait très bien être ce fameux ancêtre de la vie sur Terre. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature Ecology and Evolution, cette cellule a existé il y a environ 4,2 milliards d’années. Cela signifie que cette cellule est apparue environ 400 millions d’années seulement après la formation de la Terre, et donc, bien plus tôt que ce que l’on croyait jusqu’à présent.

Un organisme cellulaire complexe quelque peu similaire aux microbes modernes

En plus d’être apparu très tôt, cette étude a également montré que LUCA était bien plus sophistiqué que ne le suggéraient les évaluations précédentes. Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont comparé les gènes de plus de 700 espèces de bactéries et d’archées en examinant des fossiles anciens. Parmi ces fossiles figuraient notamment des tapis microbiens vieux de 3,48 milliards d’années provenant d’Australie. En plus d’avoir permis une estimation plus précise de l’apparition de LUCA, ces fossiles anciens ont aussi fourni des informations cruciales sur les conditions environnementales dans lesquelles cette cellule a évolué.

Les chercheurs ont également analysé les mutations qui se sont produites au fil du temps dans les génomes et au sein de 57 gènes partagés par les 700 organismes pour affiner leurs résultats. C’est tout cela qui leur a permis d’estimer que LUCA a vécu pendant l’éon hadéen, il y a 4,6 à 4 milliards d’années. Au cours de ce premier éon de l’histoire de la Terre, la planète avait encore des conditions très difficiles et inhospitalières à la vie : les océans étaient extrêmement chauds et l’oxygène atmosphérique était très faible. Malgré ces conditions difficiles, LUCA a réussi à survivre, probablement dans des environnements tels que des cheminées hydrothermales peu profondes ou des sources chaudes.

Cette cellule ancienne s’était adaptée aux températures élevées et était capable de vivre sans oxygène, en s’appuyant sur les sous-produits d’autres micro-organismes de son écosystème. Autrement dit, LUCA n’était pas isolé ; il évoluait dans un écosystème bien établi. Ces théories sont notamment basées sur la reconstitution des voies métaboliques de LUCA. Bien que tout cela puisse sembler anodin, ces découvertes sont très importantes, car elles suggèrent que la vie peut se développer dans des biosphères semblables à celles de la Terre, ailleurs dans l’Univers. Par ailleurs, ce squelette âgé de 3,6 millions d’années est notre ancêtre le plus complet jamais retrouvé.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live Science

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *