Les monuments emblématiques comme la tour Eiffel ou le Burj Khalifa attirent chaque année des millions de visiteurs, mais certaines merveilles naturelles, bien plus discrètes, méritent tout autant notre admiration. Parmi elles, Hyperion, le séquoia géant, considéré comme l’arbre vivant le plus haut du monde. Pourtant, à la différence des édifices humains, l’emplacement de ce titan de la nature est un secret jalousement gardé.
Chris Atkins et Michael Taylor ont mis à jour l’arbre le plus grand du monde en 2006 dans les profondeurs du Redwood National and State Park. Surnommé Hyperion, ce séquoia (Sequoia sempervirens) géant dépasse même la hauteur de la statue de la Liberté avec une hauteur impressionnante de 115,92 mètres. Bien que l’arbre ait été brièvement exposé en 2015 lorsqu’un site web a publié ses coordonnées, l’emplacement d’Hyperion est un secret bien gardé par les autorités du parc. Un incident en 2015, où les coordonnées GPS de l’arbre ont été publiées en ligne, a montré l’impact potentiellement désastreux de la surfréquentation. Sans sentiers définis, se rendre à Hyperion est un véritable défi, même pour les randonneurs expérimentés.
Leonel Arguello, chef des ressources naturelles du parc, a expliqué que le secret entourant l’emplacement d’Hyperion est nécessaire à sa protection. L’afflux de visiteurs peut avoir un impact considérable sur l’environnement local, affectant la végétation environnante et même le système racinaire de l’arbre. Pour contrer ces menaces environnementales, le parc a opté pour une fermeture complète de la zone entourant l’arbre et des mesures strictes ont été mises en place : des amendes allant jusqu’à 5 000 dollars à des peines de prison. La création anarchique de nouveaux sentiers et la présence de déchets humains ont exacerbé les problèmes environnementaux, justifiant ces mesures drastiques.
Mais la réglementation autour de l’accès à Hyperion ne vise pas uniquement à protéger l’arbre et son environnement. Arguello souligne que la région environnante est difficile d’accès, ce qui pose des défis importants en matière de sécurité. En l’absence de voies d’accès claires et compte tenu des limitations des appareils GPS dans la région, les services d’urgence auraient du mal à atteindre les visiteurs en difficulté. Leonel Arguello précise que le temps nécessaire pour atteindre une personne en détresse serait inacceptablement long.
Hyperion n’est pas le seul arbre à attirer l’attention. Par exemple, le pin Bristlecone connu sous le nom de Mathusalem en Californie est considéré comme l’arbre le plus ancien du monde avec un âge de plus de 4 850 ans. De plus, un cyprès en Asie a été récemment découvert, avec une hauteur de 102 mètres, établissant ainsi un nouveau record pour le continent asiatique.
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