incendie
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L’humanité est le plus grand danger auquel la planète Terre et les différentes choses qui y existent font face. Particulièrement destructrice, notre espèce est ainsi la raison pour laquelle sept des huit limites qui font d’une planète un endroit sûr ne sont plus respectées sur Terre.

De nouvelles bases dans la lutte pour la durabilité environnementale

Bon nombre d’entre nous pourraient penser que, dans la mesure où les humains continuent à exister et proliférer sur la Terre, il s’agit d’une planète sûre et propice à la vie. Mais c’est malheureusement loin d’être le cas. En effet, selon une nouvelle étude réalisée par une équipe internationale de chercheurs de l’Earth Commission, il existe huit limites – huit indicateurs vitaux – pour déterminer si une planète est sûre. Et sept d’entre elles ne sont plus respectées sur Terre, principalement à cause des activités humaines.

En effet, selon les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature, les êtres humains ont trop corrompu leur propre habitat, si bien que la planète risque de devenir une « zone dangereuse » pour le bien-être des personnes qui y vivent. Notons que cette étude est la première à évaluer et quantifier des variables de contrôle communes pour la régulation du maintien de la vie et de la stabilité de la Terre. Cette recherche a été spécialement réalisée pour constituer la base scientifique de la prochaine génération d’objectifs et de pratiques de durabilité.

Si les problèmes climatiques sont pris en compte dans ces repères nouvellement établis, ils incluent d’autres indices essentiels – dont l’économie, la technologie, les besoins en énergie et la coopération mondiale – ainsi que la justice environnementale. Ainsi, les huit limites définies par l’Earth Commission sont le climat, la pollution de l’air, la contamination de l’eau, les approvisionnements en eaux souterraines, les eaux douces de surface, l’environnement naturel non bâti et l’environnement naturel avec intervention humaine.

sécheresse
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Une situation grave, mais pas désespérée

Actuellement, la pollution de l’air est la seule limite qui n’a pas été franchie au niveau mondial. Cependant, cette limite a déjà franchie – et se situe même à des niveaux particulièrement dangereux – à divers niveaux locaux et régionaux. « Nous sommes dans une zone de danger pour la plupart des frontières du système terrestre », a ainsi déclaré Kristie Ebi, coauteure de l’étude. Malgré tout, la situation n’est pas encore désespérée, ont précisé les chercheurs. En effet, si l’humanité déploie assez d’efforts, notamment dans l’usage des combustibles fossiles, des terres et de l’eau, il est encore possible de « guérir la planète ».

En ce qui concerne les combustibles fossiles, ces efforts visent notamment à limiter les émissions de gaz à effet de serre afin d’atteindre l’objectif climatique défini selon l’accord de Paris, qui consiste à limiter l’augmentation des températures mondiales à 1,5 °C. Mais ce n’est pas suffisant, et d’après les experts, cela doit obligatoirement s’accompagner de la protection des écosystèmes. Plus précisément, les chercheurs ont estimé que la Terre doit abriter 50 à 60 % d’écosystèmes à prédominance naturelle pour atteindre une limite « sûre et juste » dans le domaine climatique.   

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