Au cours des dernières années, le jeûne est devenu une pratique très populaire, largement vanté pour ses nombreux avantages pour la santé. Si de nombreuses personnes pratiquent surtout diverses formes de jeûne intermittent, d’autres optent pour le jeûne extrême. Quels sont les effets d’une telle pratique sur l’organisme ?
En quoi consiste un jeûne extrême ?
Le jeûne extrême, également connu sous le nom de jeûne prolongé, fait référence à l’abstinence alimentaire pendant une période prolongée qui dépasse généralement 24 heures. En effet, le jeûne extrême peut aller de plusieurs jours à plusieurs semaines. Mais, habituellement, cela dure entre 2 et 7 jours. Comme pour les autres formes de jeûne, le jeûne extrême permet l’hydratation, essentiellement avec de l’eau, et parfois avec d’autres boissons non sucrées et sans additifs.
En revanche, les apports caloriques sont limités au maximum, et les aliments solides sont absolument interdits. Le jeune extrême est différent des formes traditionnelles de jeûne intermittent, dans la mesure où ces dernières impliquent des cycles d’alimentation et de jeûne quotidiens ou hebdomadaires. Le jeûne extrême repousse les limites en prolongeant considérablement la fenêtre de jeûne. Comme on peut s’y attendre, le jeûne extrême peut avoir des impacts significatifs sur le métabolisme, les hormones et la santé en général.
Et si de nombreuses personnes vantent les effets bénéfiques de cette pratique, il faut avant tout se préoccuper des impacts négatifs que le jeûne extrême peut avoir. De plus, s’il est indéniable que se priver de nourriture pendant plusieurs jours peut faire perdre du poids, il n’existe pas de preuves scientifiques solides à ce jour qui prouvent que le jeûne extrême ait effectivement d’autres avantages pour la santé. En revanche, il existe des preuves qui montrent que cela peut être dangereux.
Les dangers potentiels du jeûne extrême
Des études ont notamment montré que les personnes qui jeûnent régulièrement plus de 16 ou 18 heures par jour – ce qui est encore en dessous de la durée minimale d’un jeûne extrême – ont un risque plus élevé de calculs biliaires. Elles sont également plus susceptibles d’avoir besoin d’une intervention chirurgicale pour retirer la vésicule biliaire. Il y a également les risques de déshydratation, dans la mesure où de nombreux nutriments dans les aliments sont essentiels pour que le corps puisse traiter correctement l’eau.
De même, les risques de carences sont également à prendre en compte. Mais le risque qui inquiète le plus les professionnels de la santé concerne les problèmes de troubles alimentaires. Très certainement, le jeûne n’est pas synonyme d’anorexie, de boulimie ou autre trouble alimentaire. Cependant, tout comportement alimentaire impliquant des restrictions ou des règles rigides peut être un précurseur, ou une forme d’encouragement, de troubles de l’alimentation.
Quoi qu’il en soit, faire un jeûne extrême dépend du choix de tout un chacun, et il en revient à chaque individu de peser le pour et le contre afin de prendre la meilleure décision. Il est toutefois conseillé d’opter pour des formes de jeûne plus sûres – comme le jeûne intermittent – dont les avantages ont largement été prouvés par la science et dont les dangers sont minimes. Pour ceux qui optent pour un jeûne extrême, il est important de faire preuve de prudence, et il est conseillé de demander conseil à des professionnels pour y procéder au mieux.
