Le Canada fait face à une catastrophe sans précédent : des milliers d’incendies de forêt ravagent le pays depuis le début de l’année, détruisant des millions d’hectares de forêt et émettant des quantités record de gaz à effet de serre. La fumée toxique qui s’en dégage affecte non seulement la qualité de l’air au Canada, mais aussi aux États-Unis et en Europe, où elle crée des phénomènes atmosphériques inhabituels.
L’origine du problème est le changement climatique, qui provoque une hausse des températures et une sécheresse extrême dans les régions forestières. Les forêts canadiennes, qui représentent environ 9 % des forêts mondiales, sont un puits de carbone essentiel pour la planète. Elles stockent environ 200 milliards de tonnes de carbone, soit plusieurs décennies d’émissions mondiales. Mais quand elles brûlent, elles relâchent une partie de ce carbone dans l’atmosphère, ce qui accélère le réchauffement et crée un cercle vicieux.
La situation est alarmante : selon le Centre interministériel canadien de lutte contre les feux de forêt, il s’agit de la pire saison jamais enregistrée, dépassant celle de 1989. Au 28 juin, plus de 3 000 incendies avaient été recensés, dont 253 hors de contrôle. Ils avaient consumé près de 8 millions d’hectares de forêt, soit plus que la superficie du Portugal. Des dizaines de milliers de personnes ont dû être évacuées face à la progression des flammes.
La fumée des incendies a des conséquences néfastes pour la santé publique. Elle contient des particules fines qui peuvent irriter les voies respiratoires et causer des problèmes cardiaques. Elle a atteint l’est des États-Unis, où elle a réduit la visibilité et perturbé le trafic aérien. Des villes comme New York, Chicago ou Pittsburgh ont connu une baisse significative de la qualité de l’air et ont été placées en alerte sanitaire. Les habitants ont été invités à rester à l’intérieur et à éviter les activités physiques.
La fumée a également traversé l’océan Atlantique et est arrivée en Europe, où elle a créé des ciels brumeux et des couchers de soleil orangés. Toutefois, comme la fumée se situe à une altitude élevée, elle n’a pas affecté la qualité de l’air au sol. Les experts estiment que la fumée pourrait rester dans l’atmosphère pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de se dissiper.
Le Canada n’est pas le seul pays touché par les incendies de forêt cette année. D’autres régions du monde, comme la Sibérie, l’Australie ou la Californie, ont également connu des feux dévastateurs. Ces événements montrent l’urgence d’agir pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et protéger les écosystèmes forestiers.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Independent
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