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Un homme regardant son portable dans son lit via Shutterstock

Si les nouvelles technologies font partie de la vie humaine depuis quelques décennies, leurs impacts sur le cerveau sont encore loin d’être très bien identifiés. Pourtant, les scientifiques ont déjà déterminé quelques-uns de ces effets, que le DGS vous présente.

En 2011, la psychologue Betsy Sparrow, de l’université de Columbia, ainsi que ses collaborateurs, ont mené deux expériences. Dans la première, ils ont montré que lorsqu’un individu pense que l’information qu’il vient de recevoir ne sera plus disponible ensuite, il aura tendance à mieux la mémoriser que s’il sait qu’elle sera sauvegardée dans un ordinateur.

 

Betsy Sparrow :

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Au cours d’une autre expérimentation, les chercheurs ont montré qu’un individu retient plus facilement le lieu de stockage d’une information, comme un dossier, que l’information en elle-même.

Dès lors, les ordinateurs, Internet et les objets connectés sont devenus une sorte d’extension de notre mémoire sur laquelle nous nous reposons. C’est d’ailleurs ce qu’a constaté Betsy Sparrow, qui estime que « la mémoire humaine est en train de s’adapter aux nouvelles technologies de communication ».

Recherche-internet-shutterstock Un jeune homme surfe sur Internet via Shutterstock

D’autres études ont également été menées, cette fois-ci pour déterminer l’impact d’objets technologiques sur le sommeil. Ainsi, des chercheurs britanniques ont démontré que l’utilisation de smartphones, tablettes, ou de tout autre appareil émettant de la lumière, avait un impact direct sur la production de mélatonine du corps humain. Or, cette hormone qui est synthétisée la nuit joue un rôle central dans la régulation des rythmes chronobiologiques humains.

Plus précisément, une certaine longueur d’onde de la lumière, la bleue, bloque plus de mélatonine que les autres. Elle perturbe donc davantage les nuits d’un utilisateur d’objet connecté et le tient en alerte, l’empêchant ainsi de dormir. Dès lors, pour lutter contre une telle nuisance, il est conseillé de limiter son utilisation d’appareils émetteurs de lumière avant le coucher, ou encore d’utiliser des applications bloquant la lumière bleue.

Jeune-femme-insomniaque-shutterstock Une jeune femme insomniaque via Shutterstock

Un autre effet – sans doute le pire – causé par Internet sur le cerveau humain, est le caractère impulsif qu’il semble peu à peu induire chez les habitués du Web. Ainsi, en 2014, la psychiatre Sree Jadapalle a synthétisé 13 études sur la cyberdépendance et ses effets.

Elle s’est ainsi rendu compte que l’addiction à Internet entraine une augmentation de l’afflux sanguin vers les zones du cerveau associées à la récompense et au plaisir. Et si cette hausse du flux sanguin se fait au détriment de l’approvisionnement en sang vers les zones cérébrales liées à l’audition et à la vue, un autre effet modifie considérablement le comportement humain.

Jeune-homme-cyberdépendant-shutterstock Un homme cyberdépendant via Shutterstock

Surtout, la cyberdépendance provoque aussi une réduction des transporteurs de dopamine, concentrant le neurotransmetteur dans les synapses, ce qui cause une stimulation des neurones adjacents, et donc une sensation d’euphorie, exactement comme le font les drogues. A terme, une addiction à Internet peut donc causer des troubles dépressifs, de l’anxiété ou du stress.

Depression-shutterstock Une jeune femme déprimée via Shutterstock

Ces effets de la technologie sur le cerveau humain sont stupéfiants. En revanche, et compte tenu de leur apparition très récente, il semble assez logique que notre physiologie n’ait pas encore eu le temps nécessaire pour s’adapter à ces nouveaux objets. Si les différentes réactions du corps humain vous intéressent, découvrez également comment il réagit à seulement 6 heures de sommeil par nuit durant une semaine.

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