Aller au contenu principal

L’IMC ne suffit pas à évaluer l’obésité, des experts appellent à redéfinir les critères

Une avancée significative pour traiter l'obésité au niveau mondial

obesite
— JPC-PROD / Shutterstock.com

L’obésité est un problème qui touche de plus en plus d’individus dans le monde. Cependant, malgré la prévalence de ce phénomène, on ne s’accorde pas encore à dire si c’est une maladie, ou alors un simple état corporel résultant d’une mauvaise hygiène de vie. Pour enfin avoir un consensus, un nouveau cadre a été établi pour définir l’obésité.

Comment est généralement définie l’obésité ?

De manière générale, le terme « obèse » décrit une personne qui a un excès de graisse corporelle, ce qui entraîne des risques accrus de divers problèmes de santé chez cet individu. Pour de nombreux experts dans le domaine de la santé, l’obésité est une maladie dont le principal symptôme est l’excès de graisse corporelle et dont la principale cause est la consommation excessive de nourriture. Cependant, pour d’autres, l’obésité est plutôt un facteur de risque de maladie résultant d’une hygiène de vie malsaine.

Ces différentes perceptions de l’obésité sont une source de confusion et controverse depuis un bon bout de temps. Face à ce problème, une commission internationale médicale multidisciplinaire a été réunie afin de redéfinir les critères de l’obésité et de donner une description commune à cette condition. Ce groupement d’experts – qui a été désigné comme étant la Commission mondiale sur l’obésité clinique – a ainsi stipulé que, désormais, l’indice de masse corporel (IMC) – et donc le poids corporel – ne sera plus le principal indicateur de l’obésité.

obesite
— Suzanne Tucker / Shutterstock.com

L’obésité est-elle oui ou non une maladie ?

Rappelons que, traditionnellement, une personne est déclarée obèse lorsque son IMC est supérieur à 30. La commission a cependant stipulé dans un rapport publié dans la revue The Lancet Diabetes & Endocrinology que l’IMC ne reflète pas correctement la composition corporelle. Ainsi, la commission a proposé qu’en plus de l’IMC, d’autres mesures de l’excès de graisse corporelle et des signes objectifs de mauvaise santé au niveau individuel soient désormais utilisés pour diagnostiquer l’obésité. Cette proposition a d’ores et déjà été approuvée par 75 organisations médicales du monde entier.

Le nouveau cadre introduit par la commission propose également deux nouvelles catégories de diagnostics : l’obésité clinique et l’obésité préclinique. L’obésité clinique fait référence aux personnes qui répondent aux critères établis de l’IMC et qui présentent des complications de santé, telles que des maladies cardiaques ou de l’hypertension artérielle. L’obésité préclinique, quant à elle, décrit les personnes à risque de maladies liées à l’obésité sans souffrir actuellement de maladies chroniques, ce qui permet de prendre des mesures préventives.

Enfin, en ce qui concerne le débat sur le fait de savoir si l’obésité est oui ou non une maladie, la commission semble avoir décidé que c’en était une. Ils ont cependant souligné que l’obésité était une condition trop complexe et nuancée pour se limiter à une question aussi fermée. En fait, d’après la commission, la réponse correcte serait de considérer l’obésité comme un spectre. Cela signifie qu’en fonction de chaque cas individuel, l’obésité peut effectivement être considérée comme une maladie ou comme un facteur de risque pour d’autres maladies. Quoi qu’il en soit, ils ont choisi de catégoriser l’obésité comme étant une maladie chronique, dans la mesure où cela permet une meilleure prise en charge des personnes obèses, tant sur le plan sanitaire que sur le plan social. Par ailleurs, un médicament anti-obésité entraîne une diminution du poids corporel de 20 % lors d’essais cliniques.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: New Atlas

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *