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— Cergios / Shutterstock.com

Étant donné notre mode de vie actuel et l’impact que cela a sur tout ce qui nous entoure, l’humanité est loin d’être protégée d’un éventuel risque pandémique. En Espagne, un foyer de grippe aviaire H5N1 fait craindre une adaptation des virus aux mammifères, et ainsi une possibilité de pandémie.

Une épidémie détectée en octobre 2022

Même si on en parle de moins en moins, les autorités sanitaires dans le monde n’ont pas encore annoncé la fin de la pandémie de Covid-19. Avec le coronavirus, d’autres maladies – dont certaines se présentent sous forme d’épidémie – sévissent à travers le monde, touchant les humains, mais aussi les animaux. Les épidémies et les foyers épidémiques chez les animaux ne sont pas à prendre à la légère, dans la mesure où il est tout à fait possible que des virus zoonotiques passent des animaux aux humains.

C’est notamment ce qui suscite actuellement l’inquiétude des autorités sanitaires vis-à-vis d’une ferme d’élevage de visons en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne. Actuellement, une épidémie de grippe aviaire H5N1 sévit au sein des visons de cet élevage. Le problème a été constaté en octobre dernier quand un grand nombre de visons sont morts. De nombreux visons ont également présenté divers symptômes, comme la perte d’appétit, des excès de salive, des tremblements et un manque de contrôle musculaire.

Des séquençages génétiques ont permis de savoir que les visons souffraient de la grippe aviaire H5N1. Selon les scientifiques, le virus a probablement été transmis aux visons par la population aviaire locale qui est également touchée par la maladie. Les analyses ont en effet montré que les animaux étaient infectés par une nouvelle variante du H5N1 qui avait du matériel génétique d’une souche trouvée chez les goélands. De plus, de récentes études ont montré une capacité croissante du H5N1 à passer des oiseaux aux mammifères.

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— Rokas Tenys / Shutterstock.com

Un virus plus apte à infecter les mammifères

Il a aussi été constaté que le virus présentait une mutation génétique connue pour augmenter la capacité de certains virus de la grippe animale à se reproduire chez les mammifères. De même, il a été souligné que c’est la première fois en Europe que des infections au H5N1 touchent des visons d’élevage. Toutes ces informations ont suscité beaucoup d’inquiétudes – notamment un risque pandémique – et des mesures drastiques ont été prises. Il a ainsi été ordonné que près de 52 000 visons de la ferme soient abattus.

Pour pallier tout risque, les ouvriers agricoles qui ont été en contact avec les visons ont été étroitement suivis et ont subi des tests. Tous ont été négatifs au H5N1. Si les mesures prises pour empêcher la propagation du virus au-delà de la ferme semblent avoir été efficaces, les responsables sanitaires préfèrent rester prudents, dans la mesure où le H5N1 se fait de plus en plus présent auprès de certaines populations de mammifères. Aux États-Unis, le H5N1 a été détecté chez une douzaine d’espèces, dont des ratons laveurs, des renards, des phoques et des grizzlis. De plus, le virus affecte et fait actuellement des ravages auprès de nombreuses populations d’oiseaux dans le monde entier.

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rustinette
rustinette
1 année

les pauvres petites bêtes en cage pour le plaisir de ces gens sans cœur et sans scrupule qui aiment porter de la vrai fourrure, lamentable de nos jours, rende la liberté à ces animaux, les animaux ne sont pas sur la terre pour être maltraités, enfermés et tués par la… Lire la suite »