L’impact de l’Homme sur la nature n’est plus à prouver. S’il est, pour la plupart du temps, néfaste, l’exploit que vient de réaliser une équipe de chercheurs pourrait bien changer la donne. Ils ont en effet réussi à faire pousser du corail en transplantant des larves sur des parties endommagées de la Grande barrière, en Australie. Une véritable lueur d’espoir.

 

La Grande barrière de corail, un joyau inscrit au patrimoine de l’UNESCO

La Grande barrière de corail est le plus grand récif corallien du monde. S’étendant sur presque 35 millions d’hectares, c’est la plus grande structure créée par des organismes vivants au monde. Elle peut d’ailleurs être observée depuis l’espace. Il n’est donc pas étonnant que le récif géant, situé au large de l’Australie, soit inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. Sa facilité d’accès, sa biodiversité et sa beauté font de la Grande barrière de corail un lieu très prisé des touristes et des plongeurs.

Pour autant, comme un bon nombre merveilles naturelles de notre planète, le récif géant est menacé par l’Homme. S’il est notamment protégé par la fondation Great Barrier Reef, cela ne suffit pas à le préserver de la destruction. Entre la pêche, le tourisme, le changement climatique, le blanchissement des coraux et les installations minières, il est de plus en plus difficile de préserver ce bijou de la nature, qui compte tout de même 350 espèces de coraux et plus de 1 500 espèces de poissons et de crustacés.

 

La science au service de l’écologie

Mais la Grande barrière de corail n’a pas dit son dernier mot. Et les scientifiques non plus. Des chercheurs de l’université australienne de Southern Cross ont en effet réussi l’exploit de redonner vie à des parties endommagées du récif australien. Fin 2016, ils ont décidé d’extraire de grandes quantités d’ovules et de sperme de coraux sur l’île Heron, l’une des centaines d’îles de la Grande barrière de corail. Ils ont ensuite transplanté les larves collectées sur des parties endommagées du récif. Plusieurs mois plus tard, l’annonce fait sensation chez la communauté scientifique : du corail a poussé.

Le directeur des recherches, Peter Harrison, a déclaré : « La réussite de cette nouvelle recherche ne s’applique pas seulement à la Grande barrière de corail, elle a potentiellement une pertinence internationale. […] Elle montre qu’on peut restaurer et réparer des populations coralliennes endommagées, dans des endroits où la production naturelle de larves a été compromise ».

« LA RÉUSSITE DE CETTE NOUVELLE RECHERCHE […] A POTENTIELLEMENT UNE PERTINENCE INTERNATIONALE. » – PETER HARRISON, DIRECTEUR DES RECHERCHES

La directrice de la fondation Great Barrier Reef, Anna Mardsen, a quant à elle indiqué : « Il y a encore beaucoup à faire, mais c’est clairement un grand bond en avant pour la Grande barrière. » Si cela constitue une avancée, il faut toutefois continuer le combat. Le réchauffement climatique, dont l’Homme est la cause principale, devra être endigué si l’on veut préserver la merveille qu’est la Grande Barrière de corail. En attendant que toute l’humanité s’y mette une bonne fois pour toutes, l’équipe de chercheurs à l’origine de l’exploit est déjà repartie sur l’île Heron pour collecter de nouveau des larves de coraux.

L’île Heron
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