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1 000 euros le kilo : pourquoi le pule est le fromage le plus cher du monde

6 à 15 kilos seulement sont commercialisés chaque année

Pule Fromage

Visuellement, rien ne distingue le pule de fromages nettement plus abordables. Son prix exorbitant est en fait lié à son ingrédient principal : du lait d’ânesse des Balkans.

Coûteux pule

Comprise entre 30 et 45 litres pour une vache laitière, la quantité quotidienne de lait produite par une ânesse ne dépasse pas deux litres. Plutôt laborieuse, la traite de ces animaux doit également être effectuée à la main.

Bien que le pule ne soit composé qu’à 60 % de lait d’ânesse (le reste étant du lait de chèvre), celui-ci contient nettement moins de matières grasses que le lait de vache. En conséquence, on estime que 25 litres sont nécessaires pour produire un kilo de ce fromage à pâte molle record, qui se monnaye actuellement plus de 1 000 euros.

Si vos finances vous le permettent, les producteurs de ce mets réputé assurent que vous ne serez pas déçu du « voyage gustatif ». « Il possède une texture riche et une saveur intense », avait déclaré Slobodan Simić à SBS Serbian en 2019.

Avec 6 à 15 kilos seulement commercialisés chaque année, pour avoir une chance de le déguster, vous devrez probablement vous rendre dans ses contrées d’origine : le nord-ouest de la Serbie, plus précisément les marais verdoyants de Zasavica, à 80 kilomètres de Belgrade.

Des propriétés remarquables

Considéré comme le plus proche du lait maternel humain, le lait d’ânesse a été utilisé comme substitut jusqu’au début du XXe siècle. Très nutritif, il est également connu pour ses propriétés hydratantes, immunostimulantes et anti-inflammatoires.

Selon la légende, la reine égyptienne Cléopâtre aurait pris quotidiennement des bains de lait d’ânesse afin d’entretenir sa beauté. Parmi les autres figures historiques affectionnant ce type de soins : Poppée, seconde épouse de l’empereur romain Néron, Diane de Poitiers et Pauline Bonaparte, soeur de Napoléon Ier.

Le titre du fromage le plus dangereux revient au casu marzu. Produit en Sardaigne, il présente la particularité assez peu ragoûtante d’être ensemencé de larves de mouche, qui contribuent à sa fermentation.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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