Il fait nettement plus froid au sommet des plus hauts reliefs du globe qu’au niveau de la mer. Si cette différence de température marquée peut sembler au premier abord contre-intuitive, différents processus l’expliquent.
Rayonnement solaire et densité de l’air
On pourrait instinctivement penser qu’une altitude plus élevée sur Terre, impliquant logiquement une plus grande proximité avec le Soleil, se traduirait par des températures plus élevées. Mais il s’avère qu’à l’échelle de notre planète, celle-ci n’a que peu d’influence sur la quantité d’énergie thermique reçue directement de celui-ci.
Notre astre se trouvant à quelque 151,88 millions de kilomètres, les 8 849 mètres du plus haut sommet du monde apparaissent bien anecdotiques. En réalité, la chaleur que nous ressentons résulte de l’interaction du rayonnement solaire (ultraviolets, lumière visible…) avec les particules terrestres.
L’atmosphère de notre planète est nettement plus épaisse au niveau de la mer (la pression atmosphérique moyenne au sommet de l’Everest se révèle environ deux fois plus faible). Lorsque l’air est réchauffé, il se dilate et devient moins dense, ce qui entraîne son élévation et une baisse de sa température.
À partir d’une certaine altitude, il devient suffisament froid pour geler les précipitations et abaisser significativement la température des reliefs élevés, ce qui favorise l’accumulation de neige, agissant comme un bouclier thermique.
Des températures remarquablement basses enregistrées à de faibles altitudes
Évidemment, en fonction de la latitude, des saisons et des conditions météorologiques, des températures remarquablement basses peuvent être observées à des altitudes relativement faibles.
Durant les nuits d’hiver, les températures peuvent ainsi descendre jusqu’à -40 °C dans le désert du Sahara, tandis qu’une température de −67,8 °C avait été enregistrée en 1933 dans le petite village sibérien d’Oïmiakon, situé à 750 mètres seulement au-dessus du niveau de la mer mais proche du cercle polaire.