Qu’est-ce que la fièvre du perroquet, cette maladie qui a déjà fait cinq morts en Europe ?

Une récente épidémie d’une maladie transmise par les oiseaux – connue sous le nom de fièvre du perroquet, ou psittacose – a balayé cinq pays européens, coûtant tragiquement la vie à cinq personnes. Cette infection respiratoire, touchant principalement les oiseaux, inquiète désormais les responsables de la santé publique.

Qu’est-ce que la « fièvre du perroquet » ?

Également connue sous le nom de psittacose, la fièvre du perroquet est une maladie infectieuse zoonotique causée par la bactérie Chlamydia psittaci. Bien que son nom puisse suggérer qu’elle est exclusive aux perroquets, la psittacose peut infecter un large éventail d’oiseaux, notamment les perruches, les pigeons, les canards et la volaille. Les humains contractent généralement la maladie en inhalant des excréments séchés, des sécrétions respiratoires ou de la poussière de plumes d’oiseaux infectés, ou en manipulant des oiseaux infectés ou leurs cages.

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Plus rarement, les oiseaux peuvent infecter les humains par morsure ou par contact du bec à la bouche. Il est également important de noter que la transmission interhumaine est possible, mais très rare. Les symptômes de la psittacose chez l’Homme peuvent varier considérablement, allant de légers symptômes pseudogrippaux tels que de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et des frissons à une pneumonie sévère. Dans certains cas, les individus peuvent ressentir des symptômes gastro-intestinaux tels que des nausées, des vomissements et de la diarrhée.

En raison de la nature non spécifique de ces symptômes, la psittacose peut souvent être mal diagnostiquée ou négligée, surtout si le patient oublie de mentionner son exposition aux oiseaux. La détection et le traitement précoces de la psittacose sont cruciaux pour un rétablissement complet. Pour traiter la psittacose, la prise d’antibiotiques tels que la doxycycline ou l’érythromycine, qui sont efficaces contre Chlamydia psittaci, est généralement nécessaire. S’il est ainsi possible de guérir de la fièvre du perroquet, il est tout aussi possible d’en mourir.

Faut-il s’inquiéter de l’actuelle épidémie de psittacose en Europe ?

Dans une nouvelle inquiétante, il a notamment été rapporté que cinq personnes sont récemment décédées en Europe après avoir contracté cette maladie. D’après un communiqué officiel de l’OMS, l’Autriche, le Danemark, l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas ont signalé une augmentation inhabituelle et inattendue des cas de fièvre du perroquet en 2023 et en début d’année 2024. Au total, la maladie a touché près de 90 personnes dans ces pays, dont cinq décès. Le Danemark, en particulier, a enregistré 23 cas confirmés de psittacose en février de cette année. Parmi ces cas danois, 17 personnes ont été hospitalisées, 15 ont eu une pneumonie et 4 sont décédées.

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Le cinquième patient décédé était néerlandais. Aux Pays-Bas, 21 cas de psittacose ont été enregistrés entre fin décembre et fin février, soit deux fois plus de cas qu’à la même période les années précédentes. Pour l’instant, on ne sait pas exactement quelle est la cause de cette hausse importante et inhabituelle des cas de fièvre du perroquet. Des recherches sont menées pour déterminer si l’augmentation des cas est réellement due au fait qu’un plus grand nombre de personnes développent la maladie, ou si davantage de cas sont détectés grâce à l’amélioration des techniques de surveillance et de diagnostic.

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