États-Unis
— Chris J Mitchell / Shutterstock.com

Alors que de nombreuses régions du monde perdent de plus en plus de terre à cause de l’érosion et de la montée des eaux océaniques, il a été constaté que les États-Unis venaient de s’agrandir de manière considérable. En effet, le pays a gagné pas moins d’un million de kilomètres carrés de surface.

Un large territoire qui s’étend dans les profondeurs de l’océan

Grâce à une démarche assez exceptionnelle, les États-Unis ont récemment connu une importante poussée de croissance territoriale. Cela a été possible, non pas par le biais d’accaparement de terres, de traités ou d’un phénomène géologique, mais par le biais d’une revendication légale sur un énorme million de kilomètres carrés de territoire sous-marin. Notons qu’un million de kilomètres carrés correspond à une superficie presque deux fois plus grande que celle de l’Espagne.

Cette expansion découle notamment du concept de « plateaux continentaux étendus », des masses continentales submergées en pente douce depuis la côte d’un continent. La revendication englobe sept zones dispersées à la périphérie des États-Unis. Avec cette expansion, les étendues arctiques, la côte atlantique, la mer de Béring, la côte pacifique, les îles Mariannes et même deux parties du golfe du Mexique sont désormais officiellement considérées comme faisant partie du domaine américain.

Le plus grand segment du plateau continental étendu américain est situé dans la région arctique. Il a en effet été noté que l’Arctique s’étend vers le nord sur plus de 560 kilomètres marins à l’est et sur plus de 1 090 kilomètres marins à l’ouest des lignes de base des mers territoriales américaines. Notons que les États-Unis ne sont pas le premier pays à définir les limites de ses plateaux continentaux étendus. 75 autres pays l’ont déjà fait auparavant, et cette démarche américaine est donc assez tardive.

Une démarche qui va sans doute prendre beaucoup de temps

Ce nouveau territoire recèle potentiellement des ressources inexploitées, suscitant de l’enthousiasme et un optimisme prudent auprès des experts. « Il est clair depuis longtemps que les États-Unis ont des intérêts économiques majeurs dans les territoires sous-marins riches en pétrole, en gaz naturel, en minéraux et en vie marine sur lesquels ils ont des droits souverains en vertu du droit de la mer, comme le reflète la Convention sur le droit de la mer », a notamment expliqué le département d’État des États-Unis, qui est le département juridique responsable de cette revendication.

Quoi qu’il en soit, il est utile de noter que les subtilités juridiques entourant cette expansion sont loin d’être réglées. La Commission des Nations unies sur les limites du plateau continental doit approuver la revendication avant qu’elle ne soit reconnue internationalement. Ce processus peut être long et complexe, impliquant notamment une analyse minutieuse de données scientifiques et des objections potentielles de la part des pays voisins. Alors que certains analystes pensent que la Russie pourrait s’y opposer, le département a noté que cette revendication n’allait pas à l’encontre de l’accord conclu avec les Russes en 1990 concernant une frontière maritime entre les deux pays traversant le détroit de Béring.

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1 Commentaire
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Blandin
Blandin
3 mois

Donc les États Unis pas respectueuses du tout de l’environnement va pouvoir saccager toutes ces étendues sous marines tranquillement !!!!??? L’être humain part en cacahuète Total ! Oui Total ! Et ça pourrait être un jeu de mot si ça n’était pas consternant… Estelle citoyenne de ma pauvre planète maltraitée… Lire la suite »