Il y a de nombreux facteurs qui peuvent influencer les risques de développer une démence à mesure que l’on vieillit, et parmi ces facteurs figure le taux de cholestérol. En effet, une étude a montré que les variations dans les taux de cholestérol pouvaient être un signe précurseur d’une démence.
Qu’est-ce que le cholestérol ?
Le cholestérol est un type de substance grasse présent dans toutes les cellules animales. Il est essentiel à de nombreux processus métaboliques de l’organisme, notamment à la production d’hormones, de bile et de vitamine D. Le cholestérol est également nécessaire pour la construction des membranes cellulaires. Autrement dit, le cholestérol est une graisse absolument nécessaire pour notre survie. Cependant, une quantité trop importante de cholestérol dans le sang peut être très nocive. La recherche a notamment montré que cela peut grandement nuire à la santé cardiaque.
Et récemment, de nouvelles recherches menées par les chercheurs de l’université Monash, en Australie, ont montré que le cholestérol pouvait également être lié aux risques de développer une démence, comme la maladie d’Alzheimer. En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Circulation, les fortes fluctuations des taux de cholestérol chez les personnes âgées sont liées à un risque accru de problèmes cognitifs et de démence à mesure qu’elles vieillissent.
Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé des données récoltées grâce au projet ASPirin in Reducing Events in the Elderly (ASPREE). Ce vaste projet a pour objectif d’étudier les effets de l’aspirine à faible dose et la santé des personnes âgées. L’analyse a porté sur plus de 9 800 participants au projet ASPREE et s’est focalisée sur les adultes âgés de plus de 70 ans. Notons qu’au début de l’étude, aucun des participants concernés ne souffrait de démence. Les taux de cholestérol, de lipoprotéine de basse densité (LDL), de lipoprotéine de haute densité (HDL) et de triglycéride des participants à l’étude ont été vérifiés chaque année pendant trois ans, puis suivis pendant six années supplémentaires.
Le cholestérol peut avoir un impact direct sur la santé cérébrale
Notons que la LDL transporte le cholestérol dans le corps. Cette lipoprotéine est souvent appelée « mauvais cholestérol », car ce sont les niveaux élevés de LDL qui nuisent à la santé coronarienne. Quant à la HDL, cette lipoprotéine est uniquement chargée de transporter le cholestérol excédentaire vers le foie afin qu’il y soit éliminé. Étant donné sa fonction, on le considère généralement comme étant du « bon cholestérol ». Pour en revenir à l’étude, les chercheurs ont divisé les participants en quatre groupes en fonction des fluctuations de leur taux de cholestérol.
Les variabilités des taux de cholestérol des participants appartenant au groupe des quarts les plus élevés et les plus faibles ont été comparées aux diagnostics de démence et de déclin cognitif. Les résultats des analyses ont montré que les variations du cholestérol total et de la LDL étaient toutes deux liées à un risque plus élevé de démence et à un déclin cognitif plus rapide. Plus précisément, une forte variabilité des taux de cholestérol était associée à un risque accru de 60 % de démence.
Si l’étude n’a pas permis d’établir la nature exacte du lien entre la fluctuation du cholestérol et le déclin cognitif, les chercheurs ont expliqué que cela pourrait être dû au fait que ces fluctuations peuvent déstabiliser les plaques d’athérosclérose, qui sont principalement composées de cholestérol LDL. Cette déstabilisation peut augmenter le risque de croissance des plaques, de rupture et d’obstruction ultérieure du flux sanguin dans le cerveau, ce qui peut donc avoir un impact sur le fonctionnement cérébral. Par ailleurs, voici la différence entre Alzheimer et la démence.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Focus
Étiquettes: cholestérol, démence
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