Des roches millénaires, prises dans la glace, lèvent le voile sur un passé géologique bien plus ancien que la naissance même du continent blanc.

Ces montagnes que personne ne voit, mais qui bouleversent la science
Imaginez une chaîne de montagnes aussi vaste que les Alpes… mais enfouie sous des kilomètres de glace. C’est le cas des monts Transantarctiques, une formation de 3 500 kilomètres qui coupe l’Antarctique d’est en ouest. Leur sommet dépasse 4 500 mètres, mais leur histoire reste en grande partie invisible – ou plutôt, gelée.
Jusqu’à ce que des chercheurs américains s’y intéressent de près. Grâce à la thermochronologie (une technique pour étudier l’histoire thermique des roches), ils ont analysé des échantillons vieux de plusieurs centaines de millions d’années. Ce qu’ils ont découvert ? Des cycles tectoniques et climatiques qui racontent une tout autre histoire du continent.
Une tectonique sauvage, des glaciations extrêmes et un paysage modelé par le temps
Des montagnes qui se construisent… puis s’effacent
Les résultats sont étonnants. Les monts Transantarctiques ont connu plusieurs phases de soulèvement suivies de longues périodes d’érosion. C’est comme si la Terre les poussait vers le ciel… puis les laissait fondre doucement dans le temps.
Ces mouvements coïncident avec une grande réorganisation des plaques tectoniques. Ils témoignent aussi d’une glaciation extrême survenue il y a environ 300 millions d’années. Ce refroidissement massif a laissé une trace visible dans la roche.
Ce que cela change pour notre compréhension du climat
Cette découverte ne concerne pas seulement les géologues. Elle nous aide à comprendre comment le relief sous la glace influence encore aujourd’hui le comportement des calottes polaires. Cela pourrait affiner nos modèles sur la fonte des glaces et l’élévation des océans.