— Dima Zel / Shutterstock.com

Tandis que notre planète regorge de ressources minérales, ainsi que d’une riche variété de végétaux et d’animaux, de nouvelles découvertes viennent sans cesse repousser les limites de notre compréhension de l’Univers. C’est notamment de le cas de cette découverte établie par des chercheurs australiens : l’edscottite, un minéral déjà obtenu de manière artificielle par l’Homme, vient d’être repéré pour la toute première fois à l’état naturel, dans une météorite découverte en Australie. Explications.

Une météorite qui renferme bien des secrets

La météorite de Wedderburn, découverte en 1951 dans la localité du même nom, a d’ores et déjà révélé bien des secrets : elle contient entre autres de l’or, du nickel et d’autres minéraux très rares comme la schreibersite, la troïlite, la kamacite ou encore la taénite. Passée au peigne fin par les spécialistes depuis sa découverte il y a 69 ans, il ne reste plus qu’un tiers de la météorite de 210 grammes, conservée aujourd’hui dans la collection géologique des musées Victoria en Australie.

Aujourd’hui, une autre découverte issue de la fameuse météorite est à ajouter à la liste des matériaux contenus dans cette roche spatiale : il s’agit de l’edscottite, qui tient son nom d’Ed R.D. Scott, cosmochimiste à l’université d’Hawaï à Manoa, pionnier de la recherche sur les météorites, et premier scientifique à avoir identifié le matériau en 1971.

Mais si l’edscottite est bien connu des scientifiques car il a auparavant été observé dans les fonderies lors de la transformation du fer en acier, c’est la toute première fois que sa présence est établie à l’état naturel.

Un minéral bien connu à l’origine incertaine

Être observé à l’état naturel, c’est pourtant une condition sine qua non pour être classé par l’Association internationale de minéralogie comme étant un nouveau minéral.

Arrangement d’atomes de fer et de carbone, l’edscottite (Fe5C2) appartient à la famille des carbures de fer, et la découverte de carbures de fer n’est effectivement par rare dans certaines météorites, comme c’est le cas de la cohénite et de l’haxonite.

L’origine de ce minéral, dont la découverte est étroitement liée à celle de la la météorite de Wedderburn, pourrait, tout comme cette dernière, être originaire du noyau en fusion d’une planète détruite par une explosion colossale, dont les débris auraient été éparpillés dans le Système solaire, selon Geoffrey Bonning, planétologue à l’Université nationale australienne.

Ce minéral à l’origine mystérieuse pourrait donc s’être formé dans le noyau d’une planète très ancienne, contenant une abondance de carbone. Tandis que la température de la planète subissait un refroidissement, le fer et le carbone se seraient réunis, formant ainsi l’edscottite.

Lors de l’explosion de cette planète, il aurait ainsi terminé sa course spatiale sur Terre, nous permettant de saisir davantage la complexité de l’Univers dans lequel nous vivons.

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