La maladie de Parkinson est un véritable fléau qui affecte près de 4 millions de personnes à travers le monde. Cette maladie neurodégénérative était jusque-là très mal connue des scientifiques, les causes restant très vagues. Une équipe franco-belge a pourtant réussi à mettre en évidence l’anomalie à l’origine de la maladie. Une véritable avancée dans la compréhension du syndrome de Parkinson et vers un traitement pour empêcher son développement. SooCurious vous en dit plus sur cette découverte exceptionnelle.

La maladie de Parkinson touche près de 4 millions de personnes dans le monde. Cette maladie se caractérise par une perte progressive de neurones, qui entraine chez le malade une perte de motricité, avec des tremblements, des gestes plus lents et rares ou même une dégradation intellectuelle précoce… Tant de symptômes qui rendent la vie du malade et de sa famille difficile !

Un vieil homme via Shutterstock

Aujourd’hui, une équipe de scientifiques affirme avoir trouvé les causes de cette maladie, jusque-là difficilement identifiables. Après plusieurs mois d’études, ils en sont arrivés à la conclusion que la maladie de Parkinson se développait à cause d’un amas de protéines connues sous le nom d’alpha-synucléine dans le cerveau. Cette protéine était déjà connue par les scientifiques. En effet, lorsque celle-ci est en trop faible quantité dans notre cerveau, les connexions entre nos synapses se font moins bien. Et comme toujours dans notre cerveau, puisqu’il est toujours question d’un certain équilibre, lorsque ces protéines se retrouvent en trop forte quantité, elles se regroupent pour former un amas, qui perturbe le fonctionnement de nos cellules. Une anomalie qui peut prendre des années avant de finalement entrainer la maladie de Parkinson et même l’atrophie multisystématisée (une autre maladie neurodégénérative).

Cette découverte a d’abord été faite par une équipe suédoise et allemande il y a quelques années, l’équipe franco-belge a quant à elle, étudié la forme que prenaient ces agrégats. En conclusion, il en ressort donc que, selon la forme de ces amas de protéines, une personne pouvait finalement développer soit la maladie de Parkinson, soit l’atrophie multisystématisée. « C’est simple, avec des molécules de fer, on peut fabriquer un thermos ou une casserole. Avec l’alpha-synucléine, on peut créer des agrégats en forme de linguine ou de spaghetti et déclarer Parkinson ou l’atrophie multisystématisée », précise Ronald Melki, un des chercheurs au Huffington Post.

Un amas d’alpha-synucléine fibrillaire

En injectant ces deux types d’amas à des rats, les scientifiques ont pu observer que les cellules nerveuses naturelles des animaux étaient attirées par ces agrégats. Ainsi, le groupe qui avait reçu l’agrégat en forme de linguine a développé Parkinson, alors que ceux ayant reçu celui en forme de spaghetti développaient l’atrophie multisystématisée.

Ronald Melki met tout de même en garde : « Attention, cela ne veut surtout pas dire que Parkinson est contagieux ! » Il s’agit en réalité d’une découverte sans précédent. « Il est très difficile de diagnostiquer ces deux maladies. Les symptômes sont complexes et nombreux. Aujourd’hui, ce n’est qu’après la mort, en étudiant les tissus nerveux que l’on peut diagnostiquer à coup sûr Parkinson. Grâce à cette découverte, on peut imaginer que d’ici 5 à 10 ans, un test sanguin pour dépister cette maladie dès l’âge de 45 ans sera mis au point », précise-t-il. Il est donc un enjeu de taille pour tirer profit au mieux de cette découverte. En plus de pouvoir mieux diagnostiquer, il se pourrait que ce soit le premier pas vers le développement de solutions pour empêcher Parkinson de se développer. En effet, en sachant les causes de ces deux maladies, il sera un jour plus facile de la contrer.

Des neurones via Shutterstock

Cette découverte est très prometteuse. À la rédaction, on espère que les scientifiques pourront en tirer profit et pourquoi pas découvrir un moyen de contrer cette terrible maladie.

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