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Un nouvelle étude réécrit la « chute » des dinosaures

« Il n'y avait pas moins de dinosaures, nos chances de trouver leurs témoignages sont simplement plus faibles »

dinosaures
— © Davide Bonadonna / CC-BY

Les archives fossiles disponibles suggèrent une baisse de la diversité des espèces de dinosaures plusieurs millions d’années avant l’impact cataclysmique de l’astéroïde de Chicxulub. De récentes recherches sont parvenues à une conclusion bien différente.

Des témoignages plus rares

La période du Crétacé s’est terminée abruptement lorsqu’un astéroïde d’environ 10 km de large s’est écrasé sur ce qui est aujourd’hui la péninsule du Yucatan, au Mexique. Cet évènement dramatique a provoqué une cascade de catastrophes environnementales sur les continents comme dans les océans, qui ont sonné le glas d’environ trois quarts de la vie sur Terre.

La question de savoir si les populations de dinosaures étaient prospères ou déjà déclinantes lorsque cette énorme roche spatiale a frappé la Terre il y a environ 66 millions d’années est depuis longtemps débattue. En raison d’un nombre restreint de preuves fossiles, de nombreux paléontologues supposent que la majorité de ces reptiles préhistoriques étaient condamnés, impact ou non.

Christopher Dean, de l’University College de Londres, et ses collègues ont récemment examiné les données relatives à plus de 8 000 fossiles de quatre types de dinosaures ayant vécu il y a entre 84 et 66 millions d’années en Amérique du Nord, comprenant les restes de créatures emblématiques telles que le Tyrannosaurus rex et le Triceratops.

Fossile Trex
— Mark Brandon / Shutterstock.com

Globalement, il est apparu que la grande majorité de ces témoignages avaient entre 84 et 75 millions d’années, ce qui semblait renforcer l’idée d’un net déclin au cours des neuf millions d’années précédant l’évènement de Chicxulub.

Un nombre de dinosaures stable avant l’impact

En estimant la superficie des dépôts fossilifères couvrant cette période et accessibles aux paléontologues, et en prenant en compte le nombre de fouilles entreprises dans ces zones au cours des derniers siècles, l’équipe a constaté que les chances d’en découvrir davantage étaient restreintes. « C’est comme si vous tentiez de reconstituer un puzzle dont il manque la moitié des pièces », illustrent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Current Biology.

L’utilisation de modèles avancés (prenant en compte la géographie et l’écologie de l’époque) pour estimer le nombre probable de dinosaures évoluant dans ces régions suggère que celui-ci était largement stable avant l’impact de l’astéroïde. « Il n’y avait pas moins de dinosaures, nos chances de trouver leurs témoignages sont simplement plus faibles », conclut Dean.

Si Manabu Sakamoto, de l’université de Reading, partage la seconde partie de cette affirmation, ses travaux indiquent un ralentissement progressif de l’émergence de nouvelles espèces de reptiles géants à l’échelle du règne de 175 millions d’années des dinosaures.

Il y a quelques années, des paléontologues avaient annoncé la découverte d’un fossile de dinosaure vraisemblablement tué par l’impact de l’astéroïde de Chicxulub.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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