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Qu’est-ce que le syndrome de Kessler et pourquoi inquiète-t-il autant ?

La quantité de déchets spatiaux actuellement en orbite fait craindre une réaction en chaîne catastrophique

déchets spatiaux
— Frame Stock Footage / Shutterstock.com

Actuellement, plus de 10 000 satellites gravitent autour de la Terre à plusieurs milliers de kilomètres par seconde. S’ils illustrent les progrès technologiques réalisés au cours des dernières décennies, cette accumulation pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Réaction en chaîne

Énoncé par l’astrophysicien américain Don Kessler à la fin des années 1970, le syndrome du même nom est l’idée que l’envoi d’un trop grand nombre d’objets en orbite basse augmente la probabilité de collisions, à même de générer une grande quantité de débris circulant à haute vitesse, qui alimentent et amplifient ce phénomène. En d’autres termes : une sorte d’effet domino.

Et nous pourrions déjà avoir atteint un seuil critique. Selon les derniers chiffres de l’Agence spatiale européenne (ESA), pas moins de 10 000 engins actifs et 3 000 hors-service circulent au-dessus de nos têtes, et leur nombre augmente rapidement. SpaceX s’est récemment illustrée avec sa « mégaconstellation » Starlink, composée de milliers de satellites.

« Il y a quelques années, une année chargée correspondait à un lancement par mois, aujourd’hui, nous en lançons en moyenne plus de 12 par semaine », explique Moriba Jah, de l’université du Texas à Austin.

Ajoutez à cela des millions de micrométéorites, et vous obtenez une orbite de plus en plus encombrée, qui contraint la Station spatiale internationale à multiplier les manœuvres d’évitement.

satellite

De lourdes conséquences

La survenue de la réaction en chaîne tant redoutée pourrait non seulement endommager les satellites existants, essentiels à la navigation, aux communications et aux prévisions météorologiques, mais également empêcher le lancement de nouveaux engins, voire à terme de missions spatiales.

Afin d’éviter ce scénario catastrophe, de nombreux scientifiques appellent à une « économie spatiale circulaire », qui impliquerait la récupération et le recyclage, ou l’élimination, des débris spatiaux existants, ainsi que la désorbitation systématique des satellites.

Fin 2024, le Japon avait annoncé le lancement du premier satellite en bois au monde.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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