Facebook vient de dévoiler Libra, son projet de cryptomonnaie prévue pour l’an prochain. Alors que le secteur est en plein essor, certains s’inquiètent du lancement de cette nouvelle devise.

UNE CRYPTOMONNAIE DANGEREUSE POUR NOS DONNÉES ?

Avec Libra, Facebook souhaite créer une nouvelle monnaie mondiale accessible à tous. Il sera possible d’acheter des Libras en ligne mais également dans des points de vente physiques. Le lancement de cette nouvelle cryptomonnaie est prévu pour 2020.

Si sa valeur n’est pas encore connue, Libra permettra de transférer de l’argent à un proche, d’acheter des biens ou des services. Mais elle est déjà pointée du doigt car d’après un expert en cryptologie monétaire, elle pourrait encore plus surveiller ses utilisateurs.

LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE EN CAUSE ?

Phil Chen, qui a notamment travailler sur le smartphone dédié aux cryptomonnaies, HTC Exodus 1 explique que via cette cryptomonnaie, Facebook aura accès à toutes les informations concernant vos transactions, mais pas seulement. Avec Libra, Facebook pourra savoir ce que vous achetez, qui vous payez… C’est ce que pense également George McDonaugh, cofondateur de la société d’investissement en cryptomonnaie KR1. Mais au-delà de cet aspect, il pourra aussi accéder facilement au patrimoine et au capital engrangé.

Le problème est que Facebook a récemment été la cible de nombreux scandales liés à la protection des données de ses utilisateurs. Pire encore, l’officialisation de Libra survient un an après le scandale de Cambridge Analytica. À l’époque, des millions de données privées avaient été manipulées en vue de faire du profilage.

Des millions de données ont déjà échappé à la surveillance de Facebook

UN SUJET SENSIBLE SURVEILLÉ DE PRÈS

Face à ces accusations, Facebook n’a pour l’heure donné aucune réponse. Cependant, la Libra Association explique qu’elle disposera d’une « chaîne de blocage sécurisée, évolutive et fiable ». Cela pourrait pousser Facebook à revoir ses systèmes de sécurité et de protection des données sur l’ensemble de ses services.

Le gouvernement américain surveille également de près Facebook à ce sujet. Le sénateur Sherrod Brown, démocrate en chef du Comité sénatorial des banques, rappelle que le groupe était trop puissant pour être autorisé à gérer un projet de cryptage aussi massif sans une surveillance étroite. Le lancement de Libra sera donc observé dans les moindres détails et une faille de sécurité pourrait coûter cher au groupe de Mark Zuckerberg.

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