Une équipe de chercheurs égyptiens a résolu le mystère du poignard de Toutânkhamon : il a été forgé à partir d’une météorite. Ainsi, les scientifiques ont pu établir la composition de la lame du poignard grâce à la technique de spectrométrie de fluorescence des rayons X. Elle contient du nickel et du cobalt. Concentrations typiques de fer d’origine météorique, indique Daniela Comelli, l’une des chercheuses, dans Sciences et Avenir.
Découverte du poignard en métal uniforme
En 1922, une fouille archéologique en Égypte commandée par Howard Carter a découvert la tombe de Toutânkhamon. Il fut le dernier pharaon de sa famille royale à régner à la fin de la 18e dynastie. La tombe KV62 est située dans la vallée des Rois sur la rive ouest du Nil en face de Thèbes aujourd’hui Louxor. Elle a été enterrée dans les ruines de la coupe KV9 où reposait le pharaon Ramsès V. Cette découverte a provoqué une frénésie médiatique.
5 398 objets ont été découverts dont un cercueil en or massif, un masque facial, des trônes, des arcs de tir à l’arc, des trompettes, un calice de lotus, deux objets vénérant Imiut, des étals à orteils en or, des meubles, de la nourriture, du vin, des sandales et des sous-vêtements. De même, un ensemble de lames ressemblant au Peseshkaf, a été trouvé parmi les artefacts. C’est un instrument utilisé lors d’un rituel réalisé pour le défunt pour lui ouvrir la bouche. Ainsi, il pourra respirer, parler, manger et boire dans l’au-delà. L’une de ces lames est un poignard en fer avec une gaine décorative en or, habilement conçu par un ancien orfèvre. Les archives de Howard Carter décrivent le poignard comme ayant une lame finement ouvragée en métal uniforme. Le manche est en or massif, rehaussé d’émail et de granulés, se terminant par un pommeau en cristal de roche. Un côté du fourreau doré présente un motif de lys floral et l’autre côté présente un motif de plumes qui se termine par une tête de chacal.
Le poignard de Toutânkhamon contient bien du nickel et du cobalt
Le poignard en fer a été retrouvé pris en sandwich entre des bandages enveloppant la momie du pharaon au niveau de la cuisse. Le manche et l’étui de protection de l’objet, faits d’or, n’avaient pas suscité d’interrogations. La lame, en revanche, était en parfait état, sans aucune trace de rouille même après tant d’années, ce qui soulève immédiatement une question. Depuis les années 1960, les chercheurs soupçonnent que la teneur en nickel de la lame indique une origine météoritique. Une étude plus récente de 2016 indique que la composition des lames obtenue à partir de l’analyse par spectroscopie de fluorescence X est principalement constituée de fer, de nickel et de cobalt.
Dans cette étude, la composition de la lame a été comparée à 11 météorites et 11 matériaux de référence en acier qualifiés de composition connue. On en conclut que la composition et l’homogénéité de la lame sont étroitement corrélées avec celles des météorites d’origine extraterrestre. Ceci est en outre étayé par une étude publiée en février 2022 dans laquelle une analyse chimique bidimensionnelle non destructive a été effectuée. Il a été proposé que la météorite source de la lame soit octaédrique, l’une des classifications structurelles les plus courantes des météorites de fer. Le mystère a été révélé et soutient certainement la théorie selon laquelle de nombreux monuments égyptiens antiques, en particulier les pyramides, ont été construits par des forces extraterrestres.
en effet les pyramides sont d’origine extra-terrestres