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Un homme découvre une structure circulaire inhabituelle en consultant Google Maps

Une trouvaille géologique inattendue

— © Google Maps

Alors qu’il planifiait ses vacances dans le nord-est du Québec, un homme a repéré une structure géologique à la forme évocatrice, qui pourrait bien être un nouveau cratère d’impact.

Le lac Marsal

S’étant enrichie de fonctionnalités parfois insolites au fil des années, Google Maps avait fait la une de l’actualité l’an passé, suite au dépôt d’une plainte l’accusant d’avoir provoqué la mort d’un homme en l’orientant vers un pont effondré. Également à l’origine de découvertes heureuses, l’application a récemment fait parler d’elle au Canada.

Intrigué par la présence d’une structure de forme circulaire autour du lac Marsal, Joël Lapointe a contacté le géophysicien français Pierre Rochette, du Centre de recherche en géosciences de l’environnement (CEREGE). L’examen préliminaire de sa topographie a suggéré qu’il s’agissait des vestiges d’un événement cataclysmique.

D’après Rochette, la présence d’un anneau de petits reliefs s’étendant sur environ huit kilomètres de diamètre à l’intérieur d’une fosse circulaire en mesurant une quinzaine, associée à l’absence de signes de magmatisme ancien, remettait en question l’idée qu’il s’agisse d’une diatrème volcanoclastique, comme cela avait été initialement supposé.

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— buradaki / Shutterstock.com

De premiers résultats prometteurs

L’analyse d’échantillons envoyés par le Service géologique du Canada a révélé la présence de silicates, de sulfures et de zircons, typiques des roches des cratères d’impact. En se basant sur leur degré d’érosion, l’équipe a estimé que ce probable événement se serait produit il y a entre 450 et 38 millions d’années.

La taille de la « brèche » de Marsal suggère qu’il aurait impliqué une roche spatiale d’ environ 2 kilomètres de diamètre. À titre de comparaison, on estime que l’astéroïde responsable de la disparition des dinosaures en mesurait une douzaine, et celui à l’origine du plus grand cratère d’impact au monde, en Afrique du Sud, entre 20 et 25 kilomètres.

Dans un article présenté à l’occasion de la 86e réunion annuelle de la Meteoritical Society, les chercheurs considèrent le lac Marsal comme un prétendant sérieux au titre de « 11e structure d’impact confirmée au Québec ». Ceux-ci prévoient de se rendre prochainement sur place afin d’amasser davantage de preuves.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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