Situé dans la taïga de l’est de la Sibérie, le cratère de Batagaï est considéré comme le plus grand méga-affaissement de la planète. Un titre qu’il consolide largement chaque année.
Le cratère de Batagaï
Identifié en 1991 sur des clichés satellite, le cratère de Batagaï (ou de Batagaika) mesurait jusqu’à 790 mètres de large en 2014. Selon de nouvelles recherches, publiées dans la revue Geomorphology, il atteint désormais 990 mètres, soit une augmentation de 200 mètres au cours de la dernière décennie, correspondant à un volume d’un million de mètres cubes par an.
Contrairement à ce que son nom suggère, il ne s’agit pas d’un cratère mais d’une dépression thermokarstique : un affaissement marqué du sol, consécutif à la fonte du pergélisol, ou permafrost, qui recouvre environ un quart des terres émergées de l’hémisphère nord et dont l’épaisseur varie de quelques mètres à près d’un kilomètre.
Lorsque cette couche de sol gelée se dégrade, ou fond, elle passe de la consistance du béton à celle d’une masse boueuse. Incapable de supporter la végétation en surface, la zone concernée perd progressivement le couvert d’arbres qui la protègent du soleil (et de la chaleur). Ce qui a pour effet d’amplifier le phénomène.
Un cercle vicieux
Dans le cas du cratère de Batagaï, le creusement de la ravine initiale s’était révélé relativement constant jusqu’au début du XXIe siècle. Mais la hausse marquée des températures de l’air et des précipitations, due au réchauffement climatique, l’a accéléré de façon spectaculaire. Aujourd’hui, sa profondeur est comprise entre une cinquantaine et une centaine de mètres.
Remontant jusqu’à 650 000 ans, les couches de permafrost exposées renferment de grandes quantités de matière organique, qui se décomposent et libèrent du carbone dans l’atmosphère, contribuant à alimenter ce cercle vicieux.
Ces dernières années, différentes expériences ont également montré que plusieurs virus géants, piégés dans le permafrost sibérien depuis des dizaines de milliers d’années, pouvaient être ressuscités.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: réchauffement climatique, permafrost, sibérie
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Si, comme certains le pensent , la terre est plate , le trou a force de s’effondrer , il finira qu’il n’y aura plus de terre à cet endroit ! Donc , on verra le ciel de l’autre côté ! IL s’agira de ne pas y tomber , car , si de l’autre côté , l’attraction terrestre est la même , on se trouverait coincé , au milieu de l’épaisseur , et en l’air ! Prendre des vivres !