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De nouvelles découvertes indiquent un comportement étrangement familier chez Homo erectus

« Les hominidés du Pléistocène ont indéniablement remarqué ces structures arrondies et remarquablement géométriques »

Homo erectus
— life_in_a_pixel / Shutterstock.com

L’examen de sphères volcaniques découvertes en Éthiopie suggère que celles-ci étaient méticuleusement « collectionnées » par Homo erectus il y a des centaines de milliers d’années.

Collection préhistorique

Au fil des décennies, des roches sphériques ont été trouvées sur des sites préhistoriques du monde entier. Mais jusqu’à présent, les chercheurs s’étaient intéressés à celles clairement façonnées par nos ancêtres. De tels artefacts, possiblement utilisés pour broyer des ossements animaux afin d’en extraire la moelle, ont notamment été découverts dans une grotte israélienne, ainsi qu’à Melka Kunture, site éthiopien connu pour avoir été occupé par plusieurs espèces d’hominidés.

Publiés dans la revue Quaternary International, les nouveaux travaux se sont concentrés sur les pierres de Melka Kunture présentant naturellement une telle forme. Celles-ci ont été découvertes dans des couches de sédiments datées de 1,7 million à 600 000 ans, impliquant qu’elles aient été amassées par Homo erectus et Homo heidelbergensis, connus pour avoir évolué dans la région.

Selon Margherita Mussi, de l’Association internationale d’études méditerranéennes et orientales (ISMEO), il s’agissait essentiellement de lapilli d’accrétion, amas de cendres volcaniques se formant lors d’éruptions explosives, alors fréquentes dans cette partie du continent africain.

« Les hominidés du Pléistocène ont indéniablement remarqué ces structures arrondies et remarquablement géométriques », écrit l’archéologue. « Leur relative rareté au sein du paysage indique une collecte méticuleuse et récurrente dans un but précis. »

Une fonction mystérieuse

Si la véritable fonction de ces sphères volcaniques reste à ce stade floue, Mussi explique que des marques de percussion et d’abrasion indiquent que les hominidés ont exploré différentes façons de les utiliser tout au long du Pléistocène inférieur et moyen.

Dans l’ensemble, ces découvertes offrent un nouvel aperçu des capacités cognitives et des comportements d’Homo erectus et d’autres espèces depuis longtemps disparues, qui portaient une « attention constante à leur environnement et à toute nouvelle ressource potentielle ».

Premier humain bipède permanent, H. erectus est également le membre de notre lignée ayant persisté le plus longtemps : plus de 1,8 million d’années.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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