— Sandra Foyt / Shutterstock.com

La pandémie de coronavirus a touché de plein fouet l’Inde. Afin de sortir de la crise économique, le pays est prêt à tout. En effet, le gouvernement indien mise désormais tout sur le charbon et a mis aux enchères plusieurs de ses mines de charbon. Une décision qui en inquiète plus d’un. 

Relancer l’économie 

Face à la crise du coronavirus, l’Inde veut relancer coûte que coûte son économie. Pour cela, le gouvernement s’appuie sur ses ressources en charbon. Le 18 juin dernier, celui-ci avait d’ailleurs mis aux enchères 41 de ses gisements dans le cadre d’une exploitation commerciale. Cette démarche est permise aux entreprises internationales et nationales et a pour but de favoriser les investissements privés, le tout à des fins d’augmentation de la production et d’assurance de l’autosuffisance du pays. 

L’Inde possède les quatre plus grandes réserves de charbon au monde et en produit aujourd’hui 730 millions de tonnes et en importe seulement 240 millions. Le Premier ministre, Narendra Modi, espère, au travers de cette opération, permettre la création d’environ 300 000 emplois ainsi que générer plus de 4 milliards de dollars d’investissement. 

Néanmoins, dans cette démarche pour booster ses exploitations de charbon, l’Inde n’a pas informé les régions concernées : le Jharkhand, le Maharashtra, l’Orissa, le Chhattisgarh ainsi que le Madhya Pradesh. Encore plus surprenant : bon nombre de ces mines se trouvent dans des zones forestières riches en biodiversité. Une décision qui soulève donc l’indignation parmi les responsables régionaux et environnementaux. 

Un “mépris du gouvernement central

Il s’agit d’un “mépris du gouvernement central”, estime Hemant Soren, chef du gouvernement du Jharkhand, territoire possédant 26 % des gisements de l’Inde et abritant d’immenses forêts où résident plusieurs tribus. Celui-ci a de surcroît demandé au Premier ministre un “moratoire de la vente et une évaluation équitable de l’impact social et environnemental sur les populations tribales et les forêts”. Il craint également le déplacement en masse de populations des forêts. Par ailleurs, Hemant Soren a saisi la Cour suprême afin d’obtenir l’annulation de la décision du gouvernement. Jairam Ramesh, ancien ministre fédéral des forêts et de l’environnement et membre du Congrès, exige de même l’annulation de la vente. 

Par ailleurs, une autre décision inquiète fortement les défenseurs de l’environnement. En effet, à la fin du mois de mai dernier, le ministère de l’Environnement a annulé l’obligation de lavage du charbon pour l’approvisionnement des centrales thermiques. Ce procédé permettait pourtant de réduire les rejets polluants dans l’atmosphère ainsi que de protéger la santé de millions d’habitants. 

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1 Commentaire
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3 années

La valeur de l’être humain n’est pas la meme en Inde.
Ils ont les carmas.
Ils sont tres nombreux et la limitation politique des naissances chinoises y est inaplicable.
C’etait écrit ou comment justifier son impuissance.