une-scanner-cerveauUn chercheur analyse des scans du cerveau via Shutterstock

Et si, dans le futur, au lieu de passer un examen, un entretien d’embauche, ou d’autres types de tests, vous vous faisiez juste examiner le cerveau ? Un petit scan, et la machine déterminerait si vous êtes assez intelligent pour réussir votre diplôme ou le travail auquel vous postulez. Cette solution de facilité quelque peu effrayante, sera peut-être bientôt une réalité grâce à une étude de chercheurs américains. Bienvenue dans le monde de demain.

Dans la très réputée revue Nature Neuroscience, une équipe de chercheurs américains démontre qu’avec une IRM du cerveau et la bonne lecture, on peut à présent déterminer à quel point une personne peut être intelligente. Par intelligence, les scientifiques entendent être capable d’une capacité de raisonnement et d’abstraction élaborée.

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Pour prouver cela, les chercheurs ont utilisé 126 sujets qu’ils ont branchés sur différentes machines, puis leur ont fait passer plusieurs tests concernant les capacités motrices, la mémoire, l’intelligence, y compris un modèle à compléter. Ils analysent ensuite les résultats en observant quelles zones du cerveau ont été le plus stimulées. Une connexion forte entre le lobe frontal et les lobes pariétaux produisent un score d’intelligence fluide particulièrement élevé. Les deux régions en question sont responsables des hautes fonctions neuronales.

De plus il apparaît qu’ont peut à présent, également, faire une sorte d’empreinte digitale des connexions neuronales de chacun, qui sont uniques à chaque individu. Donc grâce à un scanner, les scientifiques pourront nous dire si nous sommes fait pour tel ou tel poste, mais cela soulève pas mal de questions. Tout d’abord, cette étude laisse sous-entendre qu’il y aurait au moins deux catégories de personnes, celles qui sont intelligentes et et celles qui le sont moins. Ainsi, nonobstant nos efforts et notre acquis, ceux qui auraient été déterminés comme moins intelligents seraient forcément plus limités dans la vie.

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Certains chercheurs s’inquiètent alors de ce que ce type d’examen pourrait entraîner. La crainte de voir des écoles ou des employeurs utiliser l’IRM cérébrale comme critère d’embauche ou d’admission devient ainsi légitime. Et, ce n’est pas seulement « l’intelligence » qui peut être détectée, mais tous les comportements cognitifs, les potentielles faiblesses face aux addictions ou à la violence. Des dérives qui risquent de se produire si l’accès à de telles données n’est pas bien contrôlé ou que les tests sont faits pour de mauvaises raisons.

On est donc encore loin de « Minority Report », ou de « Divergente », et la possibilité de « lire » dans un cerveau est une nouvelle prouesse de la science moderne, mais il faut mesurer les conséquences d’une telle découverte. Comme les tests de QI il y a plusieurs décennies, ces expériences pourront avoir autant d’inconvénients que d’avantages si on ne les utilise pas avec parcimonie et à bon escient. Les chercheurs ont donc encore besoin d’un peu de recul avant de trop mettre en avant ces données.

Dans cette optique, SooCurious pourra effectuer un scanner à ses postulants pour voir si ce sont de bons journalistes. Si un tel sujet vous intéresse, vous pouvez découvrir cet électroencéphalogramme portable qui facilite l’étude du cerveau sans bouleverser le quotidien du patient.

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