© Knop et al., JNeurosci, 2021

Le cerveau est la partie la plus organisée du corps humain. Il est composé de plusieurs parties ayant chacune un rôle bien spécifique. Afin de nous faire connaître davantage notre corps, les scientifiques ont mené des recherches qui ont abouti à une découverte très impressionnante car elle apporte de la lumière sur des propos tabous. C’est la découverte d’une zone représentative du clitoris, l’organe qui procure le plaisir féminin. La récente recherche des scientifiques nous montre qu’il existe une région du cerveau liée à cet organe et qui est stimulée à chaque toucher génital. Cette zone est donc appelée « le cortex somatosensoriel ».

Une première

Des chercheurs ont cartographié pour la première fois les régions du cerveau liées au clitoris. Ils ont publié les résultats de leurs recherches dans la revue JNeurosci. Le rôle principal du cortex somatosensoriel est de recevoir et traiter toutes les informations transmises par tout le corps. Il y a donc des nerfs spécifiques qui s’activent à chaque toucher reçu et selon les différentes parties du corps. Dans notre cerveau, cela ressemble vivement à une carte.

D’ailleurs, il est possible de ne pas activer ce cortex relié au clitoris car lors de la stimulation faite par le partenaire, ce dernier peut avoir touché d’autres parties du corps en même temps, provoquant une excitation.

En 2005, les scientifiques ont déjà trouvé une technique qui provoque l’excitation masculine à l’aide de la stimulation du pénis, mais ce n’est que récemment qu’ils ont mené une expérience sur des femmes. Pour cette expérience ils ont sélectionné 20 femmes âgées de 18 à 45 ans. Pour ce faire, ils ont utilisé un objet rond pour stimuler le clitoris. Elles étaient stimulées huit fois pour une durée de 10 secondes à chaque simulation et à des intervalles de 10 secondes également. Le résultat de l’expérience montre donc que le cortex somatosensoriel réagit chez la femme. En revanche, son emplacement varie selon chaque femme.

Le clitoris – Animated Documentary (2016) from Lori Malépart-Traversy on Vimeo.

La plasticité du cerveau mise à l’honneur

L’imagerie tirée de l’expérience sur les femmes ont montré que dix points sont très actifs lors de la stimulation du clitoris et cela a permis de mesurer l’épaisseur de ces zones. Les scientifiques affirment donc qu’il y a un lien entre la fréquence des rapports sexuels et l’épaisseur de la zone. Selon eux, cela est dû à un phénomène bien précis appelé « plasticité cérébrale ». Les scientifiques expliquent que plus la partie du cerveau est stimulée, plus elle devient épaisse.

Des études menées chez les animaux, comme les rats et souris, montrent que la stimulation sexuelle entraine le grossissement de la zone du cerveau correspondant à l’organe stimulé. Mais ils n’ont pas encore déterminé si l’élargissement de la zone pouvait procurer plus de sensations chez la femme. Une étude datant de 2013 a démontré que chez les personnes qui ont subi des violences sexuelles, la zone consacrée au désir s’affaisse.

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