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Des chercheurs font une découverte majeure pour le traitement de l’intolérance au gluten

Actuellement, le seul moyen de la « traiter » consiste à bannir tout produit contenant ces protéines de son alimentation

Gluten
— Kmpzzz / Shutterstock.com

La mise en évidence de mécanismes cellulaires étroitement impliqués dan l’intolérance au gluten ouvre à la voie à de nouvelles options de traitement pour cette affection qui toucherait 700 000 personnes en France.

Établir les causes de l’intolérance au gluten à l’échelle cellulaire

L’intolérance au gluten, ou maladie cœliaque, est une affection auto-immune. Lorsque l’organisme des personnes en souffrant est exposé à ce groupe de protéines présentes dans de nombreuses céréales (et normalement inoffensives), il va déclencher par erreur une réponse immunitaire, se traduisant par toute une série de symptômes pénibles.

Le seul « traitement » efficace à l’heure actuelle consistant à bannir tout produit contenant du gluten de son alimentation, des chercheurs de l’université McMaster ont exploré ses causes à l’échelle cellulaire, en utilisant des modèles murins de la maladie et de mini-intestins cultivés en laboratoire (organoïdes).

« Nous avons pu observer les réponses de différents types de cellules à la présence du gluten », détaille Tohid Didar, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Gastroenterology. « Cela nous a permis de mieux cerner l’origine et les effets de cette réaction immunitaire problématique. »

— noor asma / Shutterstock.com

Il s’est avéré que les cellules épithéliales (qui tapissent l’intérieur du tube digestif) stimulaient la libération de cellules T CD4+. À leur tour, ces cellules auxiliaires déclenchaient une réponse immunitaire hyperactive se traduisant par les symptômes courants de la maladie cœliaque. L’équipe a également constaté que les cellules épithéliales envoyaient des signaux plus forts aux cellules immunitaires en présence de Pseudomonas aeruginosa, une espèce de bactérie pathogène ne faisant normalement pas partie du microbiote humain.

De nouvelles pistes de traitement

Ces différentes découvertes ouvrent la voie au développement de composés capables de cibler ces mécanismes, et ainsi prévenir et traiter l’intolérance au gluten, tandis que le dépistage de P. aeruginosa pourrait également aider à identifier les personnes les plus susceptibles d’en souffrir.

« Aujourd’hui, le seul moyen de traiter la maladie cœliaque consiste à adopter un régime strict, sans gluten, qui est loin d’être idéal pour notre santé », conclut Elena Verdu, également co-auteure de l’étude.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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