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Une étude dévoile les effets surprenants de l’ayahuasca sur le cerveau

Cette avancée importante pourrait permettre de traiter la dépression

ayahuasca
© Terpsichore / Wikimedia Commons

L’ayahuasca est une boisson traditionnelle consommée dans certaines cultures d’Amérique du Sud pour des raisons spirituelles et médicinales depuis au moins 1 000 ans. Cette tisane produit des effets puissants, allant des hallucinations aux expériences de mort imminente en passant par des voyages qui transforment la vie. Aujourd’hui, des chercheurs ont réalisé des travaux avancés pour mieux comprendre ce phénomène.

Comment l’ayahuasca affecte le cerveau ?

L’ayahuasca contient des substances psychoactives, notamment la diméthyltryptamine (DMT) et l’inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO). Ses effets sur le cerveau ont été étudiés, mais les recherches dans ce domaine sont encore relativement limitées. Cependant, quelques résultats démontrent qu’il affecte principalement les systèmes de neurotransmission de la sérotonine et de la dopamine dans le cerveau. En se basant sur de nouvelles données sur les effets à long terme de l’ayahuasca, l’infusion pourrait également être efficace dans le traitement de la dépression et d’autres troubles de l’humeur.

La DMT de l’ayahuasca agit sur les récepteurs de la sérotonine, en particulier les récepteurs 5-HT2A, qui sont associés à la perception, à la pensée et aux émotions. Les IMAO de l’ayahuasca augmentent la durée des effets sur plusieurs heures et l’intensité des effets de la DMT en empêchant son métabolisme dans le corps. Certaines études ont également montré que l’ayahuasca peut augmenter l’activité dans les régions du cerveau associées à la pensée créative et à l’empathie.

cerveau
— 3drenderings / Shutterstock.com

Décryptage de la DMT

Les chercheurs de l’Imperial College London ont suivi de près l’activité cérébrale avant, pendant et après l’expérience de la DMT. Pour ce faire, vingt volontaires ont reçu une forte dose de DMT par injection. Ils ont effectué deux types d’examens : l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) et l’électroencéphalographie (EEG). La première mesure les variations du flux sanguin liées à l’activité cérébrale et la seconde détecte les signaux électriques émis par le cerveau.

L’expérience psychédélique a duré 20 minutes et, à intervalles réguliers, les volontaires ont évalué l’intensité subjective de leur expérience sur une échelle de 1 à 10. Les scanners ont montré des changements dans l’activité au sein des régions cérébrales et entre elles, avec une communication accrue entre les régions et un effet notable sur les fonctions supérieures, telles que l’imagination. En d’autres termes, le cerveau a basculé dans un mode de fonctionnement plus anarchique.

Par Arielle Lovasoa, le

Source: ZME Science

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