
Il y a quelques jours, la Terre a été littéralement frôlée par un petit astéroïde. Selon les chercheurs, il s’agit du second passage le plus rapproché jamais enregistré pour une roche spatiale.
2025 TF
Baptisé 2025 TF, « l’intrus » a survolé l’Antarctique le mercredi 1er octobre à 00h47 UTC (2h47 heure de Paris), à une altitude d’environ 428 kilomètres, comparable à celle à laquelle évolue la Station spatiale internationale. Il est uniquement devancé par la roche spatiale 2020 VT4, qui était passée à 368 kilomètres seulement de la surface de notre planète il y a cinq ans.
Avec un diamètre compris entre 1 et 3 mètres, l’astéroïde ne présentait pas de danger pour la Terre. Selon les astronomes, s’il avait effectivement frappé les couches épaisses de son atmosphère, il se serait désintégré au cours d’un bref spectacle lumineux, ne laissant derrière lui que quelques fragments de météorite.
Il s’avère que la roche spatiale n’a été détectée que plusieurs heures après son passage rapproché, par l’observatoire Kitt Peak-Bok, en Arizona. L’analyse des données collectées dans le cadre du projet Catalina Sky Survey, visant à recenser les comètes et astéroïdes dont l’orbite croise ou s’approche de la Terre, a par la suite permis de retracer sa trajectoire.
Asteroid 2025 TF flew over Antarctica at 00:47:26 UTC ± 18 s on 1 October, coming as close as 428 ± 7 km to Earth’s surface.
— ESA Operations (@esaoperations) October 6, 2025
This is a similar altitude to the orbit of the International Space Station, and one of the closest approaches ever recorded.https://t.co/WZZHWLqyit pic.twitter.com/DpOphhur1J
Bien qu’il s’éloigne actuellement de notre planète, la NASA prévoit qu’il effectuera son prochain passage dans notre voisinage en avril 2087. Cette fois-ci, il gardera ses distances, s’approchant tout au plus à 8 millions de kilomètres de la Terre, soit 21 fois la distance la séparant de la Lune.
Défense planétaire
Sans conséquences, cette détection tardive souligne l’importance de continuer à améliorer les technologies dédiées à la détection des roches spatiales qui pourraient représenter une menace pour notre planète, et à leur neutralisation.
Si les scientifiques surveillent des dizaines de milliers « d’objets géocroiseurs », la détection précoce de ceux provenant de la direction de notre étoile constitue un véritable défi.
Pour gommer ces « angles morts », l’Agence spatiale européenne travaille d’arrache-pied sur l’ambitieuse mission NEOMIR, qui impliquera prochainement le placement d’un télescope spatial entre la Terre et le Soleil afin de détecter les astéroïdes de 20 mètres de diamètre ou plus masqués par l’éclat de notre astre.
Fin septembre, une étude avait lié l’explosion inhabituellement tardive d’un astéroïde au-dessus de la France à sa composition et son passé chaotique, l’ayant transformé en une véritable bombe spatiale.