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Des artefacts en os vieux de 13 000 ans éclairent la vie des Paléoindiens

« De telles découvertes nous rappellent que les humains de l’ère glaciaire utilisaient des produits animaux à des fins autres que la subsistance »

artefacts en os
— Aaron Rutten / Shutterstock.com

Dans le nord-ouest des États-Unis, des paléontologues ont mis au jour un ensemble d’aiguilles datant de l’ère glaciaire. Créés à partir des os de différentes espèces animales, ces artefacts contribuent à éclairer la vie des humains qui vivaient alors dans la région.

32 fragments d’aiguilles à chas préhistoriques

Ces trouvailles sont intervenues sur le site préhistorique de La Prele (Wyoming), où la plus ancienne perle américaine connue avait été trouvée en début d’année. En analysant les concentrations d’acides aminés de 32 fragments d’aiguilles à chas, vieilles d’environ 13 000 ans, les chercheurs ont pu établir de quels animaux provenaient les ossements à partir desquels elles avaient été créées.

Outre des renards roux, des lièvres et des lynx, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue PLoS ONE, ont identifié deux prédateurs redoutables : des pumas et une espèce éteinte de guépard américain (Miracinonyx trumani).

La présence d’artefacts en pierre caractéristiques et de restes de mammouths de Colomb indique que La Prele était dédié au dépeçage de ces grands herbivores, et les différentes espèces récemment identifiées chassées pour leur fourrure et leurs os, plutôt que leur viande.

Aiguille à chas créée à partir d’un os de renard roux — © Todd Surovell

« De telles découvertes nous rappellent que les humains de l’ère glaciaire utilisaient des produits animaux à des fins autres que la subsistance », écrivent-ils.

Une chute brutale des températures

La Prele a été utilisé au cours du Dryas récent (il y a 12 900 à 11 700 ans), période caractérisée par une chute brutale des températures dans l’hémisphère nord. Les matières organiques se décomposant rapidement lorsqu’elles ne sont pas piégées dans la glace, on ignore précisément quelles formes prenaient les vêtements des humains de l’époque, mais il s’agissait certainement d’arrangements complexes de peaux de bête.

« Ils étaient sans doute similaires à ceux des anciens Inuits, qui utilisaient des peaux d’animaux à fourrure et d’ongulés pour confectionner des manteaux, des chapeaux et des moufles », estiment les chercheurs.

Des conditions aussi glaciales ont créé une plus grande dépendance à l’égard de ces protections, se reflétant selon l’équipe dans l’abondance d’aiguilles en os et de restes d’animaux à fourrure découverts sur les sites du Dryas récent.

Il y a quelques années, la découverte d’outils en os avait suggéré que les humains fabriquaient déjà des vêtements il y a 120 000 ans.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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