
De récentes recherches ont permis d’établir qu’il n’existait non pas une, mais trois espèces d’araignée à toile-entonnoir de Sydney, avec des implications pour la mise au point d’antivenins.
Trois espèces pour le prix d’une
Observées dans la région de Sydney, ces créatures sont largement considérées comme les araignées les plus mortelles pour l’Homme. Intrigués par leur aire de répartition inhabituellement large ainsi que d’importantes disparités en matière de taille et de production de venin, des chercheurs ont profité d’une récente campagne de collecte pour procéder à une étude approfondie.
Ayant impliqué des comparaisons anatomiques et génétiques, ces travaux publiés dans la revue BMC Ecology and Evolution ont révélé l’existence de trois espèces distinctes.
L’araignée à toile-entonnoir de Newcastle (Atrax christenseni), de loin la plus grande avec des spécimens mâles mesurant jusqu’à neuf centimètres, ne se trouve que dans les environs de cette ville située au nord de Sydney.
Les aires de répartition d’Atrax montanus et d’Atrax robustus ont tendance à se chevaucher, mais la première est principalement observée dans les forêts des montagnes Bleues, à l’ouest de Sydney, tandis que la seconde est présente dans l’ensemble du bassin de la plus grande agglomération du pays.

De nouveaux antivenins plus efficaces
D’après Stephanie Loria, de l’Institut Leibniz, jusqu’à présent, les recherches s’étaient focalisées sur les propriétés du venin de ces araignées, plutôt que d’éventuelles différences morphologiques et taxonomiques.
Bien qu’aucun décès n’ait été enregistré depuis la mise au point d’un antivenin au début des années 1980, la chercheuse estime que la « diversité cachée » récemment mise en évidence pourrait conduire au développement d’antidotes plus spécifiques et efficaces.
Si vous vous posiez la question, voici pourquoi l’Australie compte autant d’animaux venimeux.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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