Mardi 18 février 2020, L’Express nous rapportait un événement dramatique. En effet, l’Agence spatiale européenne a rapporté dans une vidéo qu’un iceberg d’une superficie de 300 km2 s’est détaché de l’île du Pin, en Antarctique. D’après les experts, même si le phénomène en lui-même, qui s’appelle le « vêlage », est naturel, le détachement d’une telle surface est indubitablement dû au réchauffement climatique.

Le glacier présentait déjà de nombreuses fissures

En effet, Mark Drinkwater, chef du département Observation terrestre à l’Agence spatiale européenne (ESA), a déclaré à CNN :

Ces images montrent bien que l’île du Pin répond dramatiquement au changement climatique. La montée des eaux peut avoir un immense impact économique et social. Ces satellites nous montrent la masse que nous avons perdue.

Par ailleurs, la mission Copernic ou Copernicus, un programme européen d’observation de la Terre dirigé par la Commission européenne en partenariat avec l’ESA, avait déjà repéré des fissures sur la surface du glacier plusieurs jours auparavant, rapporte L’Express.

— ggw/Shutterstock.com (image d’illustration)

Une situation qui s’aggrave

Outre la perte de ce gigantesque iceberg, Mark Drinkwater rapporte également que la hausse de la température des océans et les chutes de neige qui se raréfient empêchent la reconstitution du glacier. L’Agence spatiale européenne a souligné dans un communiqué rapporté par BFMTV que :

Depuis le début des années 1990, la vitesse de perte de glace du glacier de l’île du Pin a augmenté de façon dramatique, atteignant plus de 10 mètres par jour.

En ce moment, l’Antarctique connaîtrait de multiples records de chaleur. Le dimanche 9 février, par exemple, il aurait fait plus de 20,75 degrés sur l’île Seymour, ou Marambio, qui se trouve au bout de la péninsule ouest-antarctique face à la pointe australe de l’Amérique du Sud, rapporte L’Express.

Selon une étude parue dans la revue Earth System Dynamics, si le rythme global des émissions de gaz à effet de serre ne connaît aucun changement, on pourrait s’attendre à ce que la fonte de l’Antarctique entraîne une montée du niveau des océans pouvant aller jusqu’à 58 centimètres d’ici la fin du siècle.

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