Jeu indépendant sorti le 11 novembre dernier et promu par plusieurs figures de l’extrême droite américaine, Angry Goy II véhicule une propagande absolument immonde et invite notamment le joueur à perpétrer un véritable massacre dans un club gay.

 

Une imagerie et une propagande absolument immondes

Angry Goy II est un jeu d’action 2D en vue du dessus qui permet au joueur d’utiliser des fusils, des couteaux ou encore du gaz poivré pour lutter contre « les bâtards et les dégénérés », comprenez les minorités ethniques, les journalistes, les personnes LGBT+ et les juifs. Dans l’un des niveaux disponibles, se déroulant dans un club gay qui n’est pas sans rappeler celui d’Orlando, où 49 personnes avaient été tuées en juin 2016, vous êtes notamment invité à vous « introduire par effraction dans le QG des LGBTQ+ » et à les « massacrer ».

À l’intérieur du club, plusieurs drapeaux arc-en-ciel sont accrochés aux murs, et on trouve également des affiches associant l’homosexualité à la pédophilie. Sur l’une d’entre elles, on peut notamment lire « Enfants Bienvenue », référence avérée à la NAMBLA, organisation américaine s’opposant à l’idée d’un âge minimal pour avoir des rapports sexuels. Une imagerie et une propagande immonde promues par plusieurs figures de l’extrême-droite outre-atlantique.

 

Le jeu-vidéo comme outil de radicalisation

Mis en avant par le suprémaciste blanc Christopher Cantwell sur Gab, réseau social d’extrême droite, Angry Goy II est décrit comme « le jeu pour les hommes blancs qui en ont assez des conneries des juifs » et invite également le joueur à s’attaquer aux journalistes, aux chaines d’informations et aux personnes promouvant des idées « de gauche ». Et bien que les bandes annonces officielles du titre aient été retirées de YouTube, on trouve encore des dizaines de séquences de gameplay sur la plateforme, susceptibles de générer des milliers de vues.

Devenu un outil de radicalisation incontournable pour les militants d’extrême droite et les suprémacistes américains, le réseau social Gab était notamment utilisé par Robert Bowers, suspect principal dans l’attaque de la synagogue Tree of Life de Pittsburgh en octobre dernier. Selon plusieurs médias américains, ces mouvances investiraient également les jeux grand public comme Fortnite, Minecraft ou Call of Duty pour tenter de recruter de nouveaux membres.

© Youtube
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