Alors que certains scientifiques craignent que les robots puissent un jour enrayer l’humanité, d’autres n’hésitent pas à créer des prototypes impressionnants. Achevé en 2019, Ai-Da est le tout premier robot humanoïde pouvant créer de l’art. En 2022, elle s’est exprimée devant le Parlement britannique. Une première dans l’histoire.
Elle peut dessiner, peindre et écrire
Ai-Da a été nommée ainsi en hommage à Ada Lovelace, la première programmeuse informatique de l’histoire. Le robot humanoïde fonctionne avec une intelligence artificielle développée par les scientifiques des universités d’Oxford et de Leeds. Née de la collaboration entre Aidan Meller et Engineered Arts, une entreprise spécialisée dans la robotique basée en Cornouailles, elle est capable de créer des sculptures, des peintures et des poèmes.
Comment ça marche ? Pour réaliser ses œuvres, Ai-Da visualise tout d’abord ce qui se trouve devant elle à l’aide des caméras logées dans ses yeux. L’intelligence interprète ensuite ce qu’elle voit et envoie des ordres à son bras robotisé. Enfin, la main se met à dessiner. Il est à noter qu’il est impossible de prédire ce qu’elle va dessiner.
En ce qui concerne la poésie, elle utilise un algorithme qui traite et synthétise des poèmes existants afin d’en apprendre davantage sur différents styles et sujets. Et concernant les sculptures, le robot doit encore être assisté par une personne qui modèle la matière qu’il a imaginée.
Le robot s’est adressé au Parlement britannique
En 2022, Ai-Da a eu l’honneur de s’adresser au Comité des communications et du numérique du Parlement britannique. « Je dépends de programmes informatisés et d’algorithmes. Bien que je ne sois pas vivante, je peux toujours créer de l’art (…) Ce qui me différencie des humains, c’est la conscience : je n’ai pas d’expériences subjectives, bien que je puisse en parler », a-t-elle déclaré devant le comité.
En début de séance, la présidente du Comité des communications et du numérique Tina Stowell a déclaré que Ai-Da est un projet d’art contemporain se penchant sur la nature de la technologie d’aujourd’hui. Elle a souligné que le robot n’occupait pas le même statut qu’un humain, et que son créateur était responsable de ses propos.
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