Mexico
— Suriel Ramzal / Shutterstock.com

Si la ville de New York sombre actuellement à un rythme d’environ 1 à 2 millimètres par an, ce phénomène se révèle beaucoup plus marqué dans d’autres régions du monde.

Un phénomène étroitement lié à l’activité humaine

Les villes s’enfoncent pour de multiples raisons, allant du poids des bâtiments qu’elles abritent au drainage excessif des eaux souterraines. Afin de quantifier les taux d’affaissement de 99 grandes agglomérations côtières, des chercheurs se sont appuyés sur des données satellitaires recueillies entre 2015 et 2020.

Publiés dans la revue Geophysical Research Letters, leurs travaux ont montré que dans la majorité d’entre elles, une partie des terres s’affaissait plus rapidement que le niveau de la mer n’augmentait, impliquant qu’elles soient exposées à un risque d’inondation bien plus tôt que ne le prévoyaient les modèles.

« L’affaissement le plus rapide se produit en Asie du Sud, du Sud-Est et de l’Est, mais des taux inquiétants ont également été relevés en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et en Australie », soulignent les chercheurs. « L’activité humaine, et plus particulièrement l’extraction des eaux souterraines, en constitue probablement la principale cause. »

Jakarta — Aleksandar Todorovic / Shutterstock.com

Avec un affaissement annuel de 5,22 centimètres, la ville chinoise de Tianjin s’adjuge la première place de ce classement, suivie de Semarang (3,96 centimètres) et Jakarta (3,44 centimètres) en Indonésie. La seule ville américaine à figurer dans le top 10 est Houston (1,95 centimètre).

Le cas de Mexico

La ville s’enfonçant le plus rapidement reste sans aucun doute Mexico. En 2021, une étude publiée dans la revue Solid Earth avait montré que la capitale mexicaine s’enfonçait à un rythme relativement constant de 50 centimètres par an depuis les années 1950. Une situation ne résultant pas du pompage des nappes souterraines, mais du tassement du lit argileux sur lequel la ville est bâtie.

« En 2020, le compactage moyen de l’aquitard supérieur était de 17 %, et nous estimons que, dans les conditions actuelles, il faudra environ 150 ans pour que celui-ci soit complètement tassé, ce qui entraînera un affaissement supplémentaire pouvant atteindre une trentaine de mètres », concluaient à l’époque ses auteurs.

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