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Pourquoi le symbole du cœur ne ressemble-t-il pas à l’organe humain ?

Les plus anciens exemples connus de ce symbole remontent au Moyen Âge

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— LilKar / Shutterstock.com

À l’intérieur de votre cage thoracique se trouve une masse musculaire asymétrique. De récentes recherches se sont penchées sur les raisons de sa représentation symbolique et « anatomiquement incorrecte » qui perdure depuis des siècles.

Une représentation stylisée remontant au moins au Moyen Âge

On estime que les philosophes grecs de l’Antiquité ont été les premiers à associer le cœur aux émotions. Découverte dans un manuscrit datant du XIIIe siècle, sa plus ancienne représentation stylisée connue pourrait avoir été inspirée par la description déroutante de l’organe faite par Aristote, ou le silphium, plante condimentaire antique prisée des Grecs et des Romains, qui l’utilisaient notamment comme contraceptif.

Quelle qu’en soit l’origine, sa structure s’avère au premier abord bien éloignée de celle d’un véritable cœur humain. Ce qui n’a finalement que peu d’importance, étant donné que sa forme symbolique est principalement utilisée pour exprimer l’idée d’un cœur « métaphorique », siège des sentiments humains.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Visual Communication in Medicine, l’utilisation de ce symbole s’est généralisée aux XVe et XVIe siècles, mais que ce n’est qu’à partir du milieu du XXe que les scientifiques ont commencé à établir des parallèles anatomiques.

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— Explode / Shutterstock.com

Des similitudes structurelles intrigantes

Réalisées au cours des années 1950 et impliquant l’injection de matières plastiques dans l’aorte de patients décédés, les premières répliques du système circulatoire coronaire ont en effet révélé d’intrigantes similitudes structurelles, appuyées quelques décennies plus tard par de nouvelles techniques impliquant l’injection simultanée de colorants dans les artères droite et gauche du muscle cardiaque.

Bien qu’ils reconnaissent le caractère hautement conjectural d’une telle théorie, les chercheurs évoquent la possibilité que les savants de l’Antiquité aient produit des moulages post-mortem similaires des artères coronaires, en utilisant des matériaux plus rudimentaires tels que le plâtre.

« Il s’agit probablement de l’hypothèse la plus plausible pour expliquer ces similitudes troublantes », concluent-ils.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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