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Des virus géants découverts dans les sources chaudes de Yellowstone

Ces entités biologiques seraient apparues il y a au moins 1,5 milliard d’années

Yellowstone
— Luca Micheli / Shutterstock.com

Dans les sources chaudes super-acides et bouillonnantes du parc national de Yellowstone prospèrent d’étranges entités biologiques aux origines très anciennes : des virus géants thermophiles.

Virus géants

Jouant un rôle essentiel dans de nombreux processus biologiques, les virus ont également contribué, via le transfert latéral de gènes, à la complexification et à la diversification de la vie. Si un environnement abrite cette dernière, il y a de fortes chances que l’on y trouve ces parasites, qui ne peuvent se reproduire sans hôte.

Cela s’avère valable pour les sources chaudes de Yellowstone, où les formes de vie les plus abondantes sont des algues rouges appartenant à la classe des Cyanidiophyceae.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Communications Biology, des chercheurs ont analysé des échantillons provenant de Lemonade Creek (source, roches et sol) afin de mieux comprendre les interactions entre ces organismes unicellulaires et les virus locaux.

— Dancestrokes / Shutterstock.com

« L’une des principales conclusions de notre étude est que même si les différents habitats des sources thermales sont extrêments proches les uns des autres et dominés par les Cyanidiophyceae, ils abritent des virus uniques », écrivent les auteurs de la nouvelle étude. « Megaviricetes est la classe dominante à Lemonade Creek, ce qui suggère qu’ils influencent la dynamique des populations d’algues rouges. »

Des entités biologiques apparues il y a au moins 1,5 milliard d’années

Le séquençage génétique des virus de Yellowstone a montré qu’ils avaient acquis très tôt la capacité de supporter des températures élevées. Les algues Cyanidiophyceae des zones géothermiques étant apparues il y a au moins 1,5 milliard d’années, il est probable que les virus observés à Yellowstone aient émergé à la même époque.

L’équipe a également constaté qu’ils étaient étroitement apparentés à d’autres virus extrémophiles des cheminées hydrothermales. Des formations parsemant le fond des océans autour desquelles prospère une étonnante biodiversité.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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