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Les secrets d’un village néolithique qui a défié la crise climatique de l’âge de pierre révélés

Selon les chercheurs, cet ancien village a prospéré pendant la crise climatique grâce à la culture et au commerce maritimes

Village Neolithique
Image d’illustration — © Elpida Hadjidaki / Wikimedia Commons

La découverte d’un village ancien au large des côtes israéliennes a bouleversé les théories établies sur l’impact des crises climatiques sur les sociétés néolithiques. En révélant des preuves de résilience et d’adaptation face à un événement climatique extrême il y a environ 8 200 ans, cette trouvaille offre de nouvelles perspectives sur la résilience des sociétés néolithiques face aux changements environnementaux.

Fouilles sous-marines et premières observations

Des archéologues ont découvert au large du Carmel, en Israël, une ancienne communauté qui a non seulement survécu mais a prospéré pendant une période de crise climatique, environ 6 200 ans avant notre ère, grâce à des fouilles sous-marines. Selon les experts, cette découverte pourrait nous aider à comprendre la résistance des populations résidant dans les régions côtières du Levant et de la Méditerranée orientale pendant la crise climatique de l’âge de pierre.

Jusqu’à récemment, les chercheurs pensaient qu’un changement soudain du climat mondial à cette époque avait provoqué l’abandon généralisé des communautés côtières autour de la Méditerranée. Cependant, les dernières recherches indiquent qu’au moins une ville que l’on croyait abandonnée a non seulement continué à être habitée, mais a prospéré pendant cette période. Selon Thomas Levy, coauteur de l’étude de l’université de Californie à San Diego, « c’est une question de résilience humaine ».

Au milieu des années 2010, le site Habonim North a été initialement découvert au large de la côte israélienne, près du Carmel. Les premières recherches ont révélé peu de preuves de la présence d’êtres humains près du rivage lors de l’événement 8.2ka. Ce changement climatique global, survenu il y a environ 8 200 ans, était réputé pour avoir provoqué l’abandon de nombreuses colonies côtières. Cependant, des recherches plus approfondies menées durant la période de confinement du Covid-19 ont révélé une réalité bien différente.

Preuves d’une occupation continue

Les fouilles ont mis au jour des éléments significatifs de la vie quotidienne : des tessons de poterie, des outils en pierre, des armes cérémonielles et des poids de filets de pêche. En outre, des restes de plantes et d’animaux ont été découverts. 

Les chercheurs ont également découvert des graines brûlées de plantes sauvages, des fossiles de cultures comme le blé et les lentilles, ainsi que des mauvaises herbes qui poussent à côté de ces cultures. 

Les éléments organiques ont été datés de l’événement 8.2ka et du Néolithique précoce de la poterie (EPN), qui correspond à la création de la poterie. On pensait auparavant que le hameau avait disparu en raison du changement climatique, mais les experts ont pu faire remonter les activités du site à la fin du Néolithique de la poterie.

Adaptation et prospérité

La découverte d’artefacts sur le site, notamment des outils en basalte, une pierre peu commune dans cette région de la côte méditerranéenne, et une tête de massue cérémonielle, indique que les habitants du site pratiquaient probablement le commerce maritime. Les résultats de l’étude montrent que l’économie du village s’est détournée de l’agriculture et a prospéré – tout en conservant son identité culturelle unique – grâce à la culture maritime et au commerce pendant cette période de catastrophe climatique.

Selon Assaf Yasur-Landau, auteur principal de l’étude, « l’étude a démontré que la société de poterie du Néolithique ancien de Habonim Nord a fait preuve d’une résilience à plusieurs niveaux qui lui a permis de résister à la crise du 8.2ka ».

La fonte définitive de l’inlandsis laurentidien, qui a sculpté une grande partie du territoire nord-américain, serait à l’origine de la catastrophe climatique. La disparition de cette calotte glaciaire a très probablement modifié la façon dont les courants océaniques se déplaçaient dans le monde, influençant le transfert de chaleur et abaissant les températures mondiales. Par ailleurs, un village néolithique a été découvert dans le nord-est de la France après 150 ans de recherches.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Independent

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