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Ce laser révolutionnaire pourrait prouver que la vie a existé sur Mars

Cette nouvelle technologie pourrait bien changer notre compréhension de l’histoire de la planète rouge

Mars
— Fordelse Stock / Shutterstock.com

Grâce à un nouvel instrument laser de l’université de Berne, les spécialistes espèrent découvrir si la vie a existé ou non sur Mars. Cet appareil pourrait être transporté par un rover et permettrait de prélever des échantillons de la planète rouge pour voir s’ils contiennent des traces de microfossiles. Explications.

Mars et la vie microbienne

Aujourd’hui, Mars est extrêmement sèche depuis plus de deux milliards d’années. Mais autrefois, la planète rouge était un endroit très différent, avec une atmosphère plus épaisse et tellement d’eau liquide que la majeure partie de sa surface était recouverte par un océan peu profond dans lequel se jetaient des rivières. Bien que cela ne soit absolument pas certain selon les scientifiques, il s’agissait d’un environnement plus humide qui aurait pu abriter une forme de vie microbienne. Si tel est le cas, il est alors fortement possible que certaines formations géologiques contiennent des fossiles martiens.

Les spécialistes de l’université de Berne, en collaboration avec l’université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène en Algérie, ont mené une recherche qui a été publiée dans Frontiers in Astronomy and Space Science. Ils ont utilisé un instrument miniaturisé de spectrométrie de masse par ionisation par ablation laser (LIMS). Ce spectromètre de masse à haute résolution utilise un laser femtoseconde à double impulsion de 258 nm pour zapper des échantillons 40 fois par seconde et provoquer l’ablation et l’ionisation d’une partie du matériau.

Ces ions sont par la suite introduits dans un spectromètre de masse, accélérés puis analysés pour former une carte chimique 3D en temps réel de la zone d’échantillon avec un minimum de dommages. Cela permet au LIMS de rechercher et de cartographier des traces de carbone, d’hydrogène, d’oxygène, de potassium, de soufre, de magnésium, de calcium, de phosphore, de chlore, de fer, de cobalt, de manganèse, de vanadium et de chrome.

Des traces de filaments fossiles

Selon les chercheurs, le LIMS peut détecter des traces de composés organiques, mais aussi différencier les minéraux formés par des organismes vivants de ceux créés par des processus inanimés. Lors de tests sur le gypse algérien, ils ont trouvé des traces de filaments fossiles de bactéries oxydant le soufre. Ils ont confirmé cela à l’aide de microscopes optiques et électroniques.

« L’espoir est qu’en installant un LIMS sur un rover, il sera possible pour une future mission sur Mars de rechercher d’éventuels fossiles martiens dans le gypse martien », a déclaré Youcef Sellam, de la Division de recherche spatiale et de planétologie de l’Institut de physique de l’université de Berne. « Notre étude montre que le gypse peut préserver des micro-organismes fossiles et qu’il est capable de préserver la vie microbienne sur de longues périodes géologiques. Des gisements similaires à ceux de l’Algérie qui existent sur Mars dans les anciennes mers martiennes sont, à notre avis, des cibles prometteuses pour la recherche astrobiologique et pour la détection de la vie sur Mars. »

Par ailleurs, le rover Perseverance découvre un trésor “unique en son genre” sur Mars.

Par Cécile Breton, le

Source: New Atlas

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