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L’éruption du mont Vésuve a été l’un des évènements marquants du début de notre ère. Cette catastrophe a notamment condamné la ville d’Herculanum à l’abandon et a condamné des milliers de personnes à une mort certaine. L’une de ces victimes a cependant permis aux scientifiques de faire une découverte des plus étonnantes.

La vitrification d’un cerveau à 520 °C

Le mont Vésuve est entré en éruption en 79 après J.-C., tuant des milliers de personnes et détruisant les colonies romaines ayant habité aux alentours, notamment la ville de Pompéi et d’Herculanum. Ce ne fut que dans les années 1730 que les premières fouilles à Herculanum ont commencé ; et en 1960, des chercheurs y ont trouvé les restes d’une victime.

En étudiant de près la dépouille, les chercheurs de l’université Federico II de Naples ont découvert que le cerveau de l’homme s’était transformé en verre. Alors que certains des cerveaux humains retrouvés sur le site ont été saponifiés, c’est la première fois que les scientifiques avancent la théorie de la vitrification du cerveau face à la chaleur extrême.

En effet, l’équipe de l’université Federico II de Naples a rapporté dans un article du New England Journal of Medicine que la matière cérébrale de la victime avait été exposée à une chaleur si soudaine et si intense qu’elle s’était vitrifiée. L’examen du bois carbonisé trouvé près du corps de l’homme suggère que la chaleur pourrait avoir atteint les 520 °C.

Un phénomène extrêmement rare et unique

Pour étayer leur théorie, les scientifiques ont expliqué que le verre noir n’a été trouvé qu’à l’intérieur de la cavité du crâne de la victime, et nulle part ailleurs, que ce soit sur ou autour de sa dépouille. Par ailleurs, les échantillons de verre ont été testés par un centre de biotechnologie à Naples, et les résultats des tests ont montré qu’il contenait des protéines et des acides gras correspondant à des cheveux et des tissus cérébraux.

La découverte est remarquable car c’est la première fois que les chercheurs découvrent de la matière cérébrale vitrifiée. Pier Paolo Petrone, l’auteur principal de l’étude, a déclaré à BBC : « La préservation des vestiges cérébraux anciens est une découverte extrêmement rare. Il s’agit de la toute première découverte de restes cérébraux humains anciens vitrifiés par la chaleur. »

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