En s’appuyant sur la télédétection par laser, des archéologues ont identifié dans le sud-est du Mexique plusieurs structures bâties par les Mayas il y a des siècles.
La réserve de Balam Kú
Ayant récemment révélé des milliers de sites archéologiques amazoniens, la technologie LIDAR (Light detection and ranging) génère un grand nombre d’impulsions laser par seconde. En calculant le temps que mettent ces dernières pour se répercuter sur le le sol et revenir à l’émetteur, les chercheurs peuvent déterminer précisément son élévation, et ainsi détecter d’anciennes infrastructures humaines difficilement décelables à l’oeil nu.
Les récentes découvertes archéologiques sont intervenues dans la réserve de Balam Kú, au cœur de l’État de Campeche. S’étendant sur environ 140 kilomètres carrés, cette zone largement boisée est connue pour ses terres difficiles à cultiver, impliquant une concentration d’établissements précolombiens réduite, dont les bâtiments présentaient également des ornementations et gravures plus rares et moins élaborées.
« Il apparait que la culture maya de cette région était nettement moins développée que celle de Petén, au sud, et des régions de Chenes et Chactún, au nord et à l’est », souligne le communiqué de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH).
Subterranean Maya Structure And Hidden Pyramids Found In Mexico's Tropical Forestshttps://t.co/yuRCNhshlq
— IFLScience (@IFLScience) July 16, 2024
Une nouvelle série de trouvailles archéologiques
Près du site de Nadzcaan, découvert dans les années 1990, les chercheurs ont identifié un groupe de structures anciennes incluant une place centrale, une pyramide et un canal de drainage. Le second site exploré abritait un bâtiment massif de 13 mètres de haut, probablement utilisé à des fins cérémonielles et civiques, ainsi qu’un terrain de jeu de balle maya, sous lequel une structure souterraine datant du début de la période classique (200 à 600 de notre ère) a été identifiée.
Érigé sur une colline, le troisième et ultime site se composait de plusieurs structures, dont une grande place et une pyramide de 16 mètres de haut, au pied de laquelle plusieurs « offrandes », dont une pointe de silex, des restes de céramique et un fragment de patte d’animal, probablement celle d’un tatou ou d’un gros rongeur, ont été exhumées.
Remontant à la période postclassique tardive (1250-1524 de notre ère), précédant l’arrivée des Européens, ce dernier suggère que certains des établissements humains de la région ont persisté bien plus longtemps qu’on ne le pensait initialement.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: maya, vestiges, lidar
Catégories: Actualités, Histoire