Des relevés radar révèlent une forteresse médiévale monumentale en Espagne

L’étude Lidar d’un site médiéval du nord-ouest de l’Espagne a révélé la structure d’une forteresse tentaculaire. Datant du début du Moyen Âge, celle-ci a été utilisée pendant des siècles.

Une structure tentaculaire

Le site de Castro Valente est perché au sommet d’une colline de 400 mètres. Si de précédents travaux de terrain avaient permis de révéler une partie de cette enceinte fortifiée construite entre le Ve et le VIIe siècle de notre ère et utilisée jusqu’au XVIe, des chercheurs de l’université de Saint-Jacques-de-Compostelle se sont appuyés sur la technologie Lidar aéroportée afin d’obtenir un meilleur aperçu de la structure médievale monumentale.

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Ayant précédemment révélé les vestiges de 66 camps de l’armée romaine dans le nord du pays, celle-ci génère un grand nombre d’impulsions laser par seconde. En calculant le temps que mettent ces dernières pour se répercuter sur les objets environnants ou le sol et revenir à l’émetteur, les chercheurs peuvent déterminer précisément l’élévation du sol, et ainsi détecter d’anciennes infrastructures humaines masquées par la végétation.

Les relevés effectués ont montré que la grande forteresse médiévale, couvrant une superficie de plus de 12 hectares, était entourée d’un mur d’enceinte défensif d’une longueur totale d’1,2 kilomètre, reliant une trentaine de tours, dont le style se révélait proche de celui qui entourait la ville espagnole de Lugo, construit par les Romains au IIIe siècle.

Des murs épais

Une étude au sol a permis de déterminer que les murs, dont l’épaisseur variait de 2,5 à 3,6 mètres, avaient été dressés selon une technique de maçonnerie à deux vantaux, et également confirmé l’emplacement de sept tours et de différentes entrées permettant d’accéder à l’intérieur de la forteresse. Les fouilles ont également révélé plusieurs structures internes faites de matériaux organiques et de pierre, des briques et des tuiles datant de la période romaine, ainsi que de petits fragments de céramique à pâte rouge.

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« Nous avons pu établir la technique de construction du système défensif et localiser plusieurs bâtiments intra-muros », détaillent les chercheurs. « Le sondage réalisé à l’emplacement de l’une des tours a conduit à la découverte d’un grand nombre de fragments de tuiles, laissant penser que les structures étaient recouvertes de ces matériaux de tradition romaine. »

Selon l’équipe, il s’agit de la première d’une série d’étapes passionnantes visant à faire toute la lumière sur le site de Castro Valente, menacé par la construction d’un parc éolien.