Face à la recrudescence des cas de rougeole et à un recul important de sa couverture vaccinale, l’Italie a pris une importante décision. Ainsi, les parents d’élèves étaient contraints d’apporter des preuves de vaccination pour leurs enfants, avant le 11 mars. Pourtant, 5000 enfants n’ont toujours pas leurs vaccins obligatoires, et 300 élèves ont été suspendus.

UN SÉVÈRE DURCISSEMENT DE LA LOI SUR LA VACCINATION EN ITALIE

Beatrice Lorenzin est la ministre italienne de la santé, depuis avril 2013. En mai 2017, elle a obtenu du gouvernement un sévère durcissement de la loi sur la vaccination : la loi « Lorenzin ». Une mesure importante, puisque l’Italie a vu reculer sa couverture vaccinale, au point d’atteindre un niveau inférieur aux recommandations de l’OMS

En parallèle, le pays connaît, comme certains de ses voisins, une recrudescence des cas de rougeole. Cette loi oblige donc les Italiens à faire vacciner leurs enfants contre douze maladies, dont la rougeole, la varicelle, la polio, les oreillons et la rubéole, avant de les inscrire à la crèche ou à l’école maternelle.

Puisque l’école y est obligatoire de 6 à 16 ans, les élèves non vaccinés ne peuvent pas en être exclus. Ainsi, les enfants qui n’ont pas reçu les vaccins obligatoires à l’âge de six ans peuvent quand même être inscrits à l’école primaire. Néanmoins, leurs parents devront payer une amende pouvant atteindre 7500 euros !


Depuis quelques années, la baisse du nombre de vaccinations provoque la réapparition de maladies considérées comme quasi-éradiquées.

ENCORE DES MILLIERS D’ENFANTS NON VACCINÉS

Ce lundi 11 mars était le dernier délai instauré par la loi « Lorenzin ». Les parents d’élèves devaient donc présenter avant cette date des preuves de vaccination pour leurs enfants. Le texte de loi précise qu’un non respect de la loi entraînerait une amende supplémentaire de 500 euros ainsi qu’une suspension temporaire de l’enfant. Pourtant, ce lundi, 5000 enfants Italiens n’ont pas pu présenter la preuve de leurs vaccins obligatoires.

Selon le gouvernement, cette obstination serait consécutive à
la tendance anti-vaccin qui règne dans le pays. En effet, ses adeptes accusent notamment les vaccins de provoquer l’autisme. Malheureusement, des suspensions ont été appliquées et concernent 300 élèves. Toutefois, les autorités se félicitent des résultats de l’instauration de cette loi. Selon eux, les taux de vaccination se sont nettement améliorés.

Sachez qu’en France, les enfants doivent aussi être obligatoirement vaccinés pour aller à l’école. En revanche, aucune sanction n’est prévue dans le cas contraire.

Flickr/Pan American Health Organisation
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