Grâce à la numérisation 3D et aux progrès technologiques, la ville de Toulouse a pu redonner vie à La Déesse, une sculpture abîmée de José Clara, qui était alors stockée dans les réserves des Augustins, à l’abri des regards. La reproduction, fidèle à l’originale et plus résistante aux intempéries, est désormais visible sur la place Mage.

 

LA DÉESSE DE JOSÉ CLARA REPREND VIE À TOULOUSE

Le mois dernier, les Toulousains ont pu admirer le retour de La Déesse, une sculpture de l’artiste José Clara, réalisée au début du XXe siècle. L’oeuvre en plâtre, âgée de plus d’un siècle, avait été léguée en 1909 au musée toulousain. Cependant, elle a beaucoup souffert des affres du temps, si bien qu’elle était conservée dans les réserves des Augustins.

Benjamin Moreno de la société toulousaine IMA Solutions, chargée de restaurer la statue, explique que « cette sculpture a été choisie par les habitants. Mais elle est en plâtre et a mal vieilli. Le projet a donc été de la reproduire en pierre de Lavoux et en amont de la restaurer numériquement ». Ainsi, l’oeuvre exposée sur la place Mage est une reproduction réalisée grâce à la 3D, dans un matériau résistant aux intempéries.

 

LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE L’ART

Pour réussir cet exploit, la société a d’abord numérisé la statue en 3D, grâce à un scanner. Elle a « enlevé ensuite les fissures sur la version numérisée et resculpté les morceaux de doigts qui manquaient ». Une rénovation virtuelle qui a ensuite été réalisée dans la pierre, en cinq semaines, par un robot au bras polyarticulé. Enfin, des finitions ont été apportées à la main, en une semaine, avant d’installer cette reproduction sur la place Mage. « Le but était de restituer l’œuvre originale de l’artiste, partir du réel, passer par le digital pour revenir au réel », poursuit Benjamin Moreno.

Et IMA Solutions n’en est pas à son coup d’essai. En effet, la société toulousaine travaille quotidiennement avec des musées et des laboratoires de recherches en archéologie. Par exemple, comme pour La Déesse, elle a réalisé une reproduction du Moai Hoa Hakananai’a du British Museum, l’une de ces gigantesques et mystérieuses statues de pierre de l’île de Pâques, située en Polynésie. Elle travaille aussi sur momies égyptiennes du musée grâce à l’imagerie au rayon X.

Pixabay
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