Récemment, des fouilles ont été menées dans le cadre de travaux préliminaires à la construction d’une nouvelle route reliant la ville d’Oradea à l’autoroute A3. Les fouilles se sont déroulées à partir du mois de mars jusqu’à fin juin. Les chercheurs ont alors découvert divers sites dont trois datant de la période néolithique, deux de l’âge du bronze moyen à tardif, deux autres de la période romaine et deux appartenant au Moyen Âge. Les chercheurs ont également déterré la tombe d’une femme appartenant à la culture Tiszapolgàr près de la région de Biharia.
La découverte d’une tombe de la culture Tiszapolgàr
Il s’agit d’une vieille sépulture contenant la dépouille d’une femme inconnue. D’après les archéologues, elle aurait vécu entre 4 500 et 4 000 ans avant J.-C. et appartiendrait donc à la culture Tiszapolgàr. C’est une culture qui était très populaire, surtout dans la Grande Plaine hongroise, au Banat, au Crisana, en Transylvanie, en Slovaquie orientale, dans l’Oblast de Zakarpattia ukrainien, en Europe centrale.
Les archéologues ont découvert qu’elle avait été enterrée avec de nombreux bijoux. Parmi ces bijoux, on cite 169 anneaux en or qui ornaient ses cheveux ainsi qu’un bracelet en cuivre à plusieurs spirales, deux perles en or et environ 800 perles en os. Ces bijoux ont été examinés par le Dr Câlin Ghemis du musée Tarii Crisurilor, qui a mené les fouilles dans cette région.
Une femme de haut rang
Une étude approfondie a révélé que la femme appartenait à une classe sociale supérieure. En effet, les archéologues ont analysé ses dents et sa stature. Lors des premières fouilles, les archéologues ont affirmé qu’il s’agissait des restes d’un homme, mais ils ont découvert qu’aucune arme n’avait été enterrée avec la dépouille. Or, dans la culture Tiszapolgàr, les armes étaient un signe de masculinité.
Les archéologues ont également effectué quelques prélèvements sur la défunte afin de faire une analyse au carbone 14, dans le but d’avoir une datation plus précise. Les échantillons ont été envoyés dans un laboratoire en Roumanie et aux Pays-Bas. Lors des fouilles, l’équipe a aussi découvert des traces de deux habitations situées près de la ville de Sântandrei. Ils y ont trouvé des débris de céramiques datant du IIe siècle avant J.-C. au IIe siècle après J.-C. Dans la région de Biharia, les archéologues ont aussi découvert une colonie sarmate datant du IIIe au IVe siècle. Ils ont même découvert le squelette d’une femme issue de cette colonie enterrée avec plusieurs bijoux.